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En Corrèze, un éleveur bovin se diversifie avec la culture de framboises

En Corrèze, David Gery a réussi la diversification de son exploitation en devenant avec succès éleveur et producteur de framboises en sol.

« Avec peu de surfaces de framboisiers, on peut obtenir une bonne rémunération rapide », témoigne David Gery, enchanté par sa nouvelle activité.
« Avec peu de surfaces de framboisiers, on peut obtenir une bonne rémunération rapide », témoigne David Gery, enchanté par sa nouvelle activité.
© K. Barrière

Avec un besoin de trésorerie et une envie de diversification qui se sont affirmés à l’occasion du premier confinement, en avril 2020, David Gery, éleveur bovin sur la commune de Juillac en Corrèze, s’est lancé dans la mise en place d’un petit atelier de production de framboises plein sol. Guidé par Tino Zanetti du Gaec Zanetti, engagé dans un réseau Dephy ferme Framboise animé par Karine Barrière, de la Chambre d’agriculture de Corrèze, il a d’abord trouvé des abris d’occasion. Un premier cycle de production sur les premiers 850 m2 a été l'occasion de se former. Très satisfait de la culture, de ses résultats techniques et économiques, David Gery a alors décidé d’agrandir l’atelier en 2021 en investissant dans quatre tunnels supplémentaires, dont deux mis en culture l’année même (soit une surface en production de 1 600 m² en 2021). Trois tonnes de framboises ont ainsi été récoltées en 2021, pour un peu plus de 30 000 € de chiffre d’affaires.

De l’eau et du fumier disponibles

Malgré des créneaux horaires de travail communs avec les ateliers « veaux », le nouveau producteur de framboises a su adapter son planning (début de la journée en veaux de lait à 5h30 – présence en récolte au plus tard à 8h30 ; la récolte s’effectuant de 6h30 à 11h30). Aidé par de la main-d’œuvre familiale, il envisage encore aujourd’hui de développer cette culture et de recruter au moins un, voire deux salariés saisonniers pour avoir plus de souplesse dans son organisation. Objectif, produire sur 4 000 m² en 2022 avec comme principaux avantages : la disponibilité en eau d’irrigation et en fumier. « Il ne faut pas faire l’économie du goutte-à-goutte neuf : l’irrigation des plantes est gage de réussite et permet également un gain de temps en saison », conseille le jeune producteur. Sa crainte : ne pas trouver un saisonnier pour l’aider dans sa récolte 2022.

« Avec peu de surface, on peut obtenir une bonne rémunération rapide après la récolte », témoigne le producteur enchanté par sa nouvelle activité. Initialement motivé pour commercialiser en circuits courts et en vente directe, David Gery a rapidement senti les avantages que la coopérative Fruilim pouvait lui apporter : sécurité des débouchés, prix payé au producteur satisfaisant et gain de temps pour la commercialisation. Il s’est donc également engagé auprès de ce groupement.

Le projet en quelques lignes

Investissement global : 1 €/m² (tunnels d’occasion)

Goutte-à-goutte neuf : 125 €/500 ml

Piquets de palissage : auto-fabriqués

Et des matériaux d’occasion récupérés gratuitement pour démarrer : bâches de tunnels (200 µm), chariots de récolte, et goutte-à-goutte (à ne pas reproduire !)

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