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Dossier
Eleveur méthaniseur, un nouveau métier

En France, les unités de méthanisation actuellement installées chez des producteurs de viande bovine se comptent sur les doigts d’une main. Ce n’est qu’un début. Différents projets sont en cours.

© D. poilvet
Produire du biogaz est un nouveau métier. Il éloigne de l’agriculture et élargit le champ d’activité des agriculteurs. Ils deviennent producteurs d’énergie et non plus seulement producteurs de denrées alimentaires. Mais contrairement au photovoltaïque, produire du biogaz n’est pas de tout repos. Cela se traduit par un surcroît de travail dont bien des éleveurs n’ont pas vraiment besoin.

Des enjeux à la fois économiques et environnementaux


Le choix de devenir éleveur méthaniseur correspond à une stratégie de diver- sification des revenus. À côté d’une meil- leure valorisation des fumiers et lisiers, il s’agit de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Surtout à la veille de profonds remaniements dans le mode d’attribution des aides compensatoires. Encouragé par une directive européenne qui fixe à 20 % à l’échéance 2020 la part des énergies renouvelables pour la consommation totale des pays composant l’Union européenne, produire de l’énergie à partir du biogaz peut également être analysé comme un pari sur l’avenir. Directement liée à la hausse de la population mondiale, la demande pour les énergies fossiles, pétrole et gaz naturel en tête, va inéluctablement se renforcer. Face à une offre non extensible, leurs tarifs vont continuer de grimper, renforçant l’intérêt pour l’ensemble des énergies renouvelables.

La production de biogaz est donc au carrefour d’enjeux à la fois économiques et environnementaux : production d’énergie, traitement des déchets. Fumiers et lisiers continueront à consti- tuer la base de la « ration » des méthaniseurs. Comme ils gagnent à être associés à d’autres bio déchets (résidus de cultures, tonte de pelouse, déchets agro-alimentaires, sous-produits d’abattoirs...), l’un des enjeux à venir du biogaz sera la disponibilité de ces sous-produits. Or tout laisse à penser que dans quelques années ces déchets risquent bien de n’en porter plus que le nom.

Dossier


p.18 Le biogaz : comment ça marche ? Produire de l’énergie et un engrais organique

p.20 « Les premiers investisseurs sont souvent des militants » Marie Pouilhe, chef de projet à Agréole Développement

p.22 Un projet rentable, c’est de la compétence et du temps Le choix des substrats à méthaniser et la valorisation de la chaleur

p.26 Lanaud, chauffé au fumier : la technique de l’infiniment mélangé

p.28 Voie sèche pour le fumier de 350 jeunes bovins : chez Magali et William Rousset, en Lozère

p.30 Arko-metha, un procédé prometteur mais à valider : séparer les phases de méthanisation

p.32 Un projet collectif dans le nord Aveyron : Une trentaine d’éleveurs se sont regroupés pour méthaniser

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