Edition très auvergnate pour le 141° concours Salers
Pour sa 141e édition, le concours National Salers était de retour sur l’habituel foirail de Mauriac, avec une nette suprématie des élevages cantaliens parmi les lauréats.
Après une escapade dans la châtaigneraie Cantalienne en 2012, puis l’édition 2013 couplée au Sommet de l’élevage, le National Salers était cette année de retour à l’habituel port d’attache du parc des Rédines à Mauriac, dans le Cantal. Le 141e concours s'est déroulé du 10 au 12 octobre 2014.
400 animaux en lice
La mise en place l’an dernier des infrastructures nécessaires au fonctionnement du nouveau marché au cadran a fait évoluer le mode d’hébergement des quelque 400 animaux en lice. Lesquels provenaient de 80 élevages. Les éleveurs cantaliens, de loin les plus nombreux, ont raflé l’essentiel des distinctions. Le Space, où la Salers avait été la race allaitante mise à l’honneur cette année, puis le festival génétique de Sedan dans les Ardennes, avaient quelques semaines plus tôt respectivement attiré pour l’un les éleveurs du grand quart Nord Ouest et pour l’autre ceux du grand quart Nord Est.
Côté chiffres, le nombre de reproductrices Salers est en hausse depuis deux ans. Il s’affiche à 205 000 vaches de plus de 36 mois en début d’année. Une évolution contrastée. Les effectifs progressent hors berceau avec des animaux dont la facilité de conduite est à même de séduire les détenteurs de grands troupeau. « Cette progression est particulièrement le fait de départements du Centre et du grand Est de la France, » expliquait Bruno Faure, directeur de l’Organisme de Sélection. Mention spéciale aussi à la Normandie : « Nous venons de passer le cap des 7000 vaches dans l’Orne. Ce département est désormais le troisième département français en terme d’effectifs. » La progression est moins évidente dans les trois départements du berceau.
Le trop fort taux de croisement est toujours motif d’inquiétude. Il est passé de 62% l’an dernier à 60% cette année sur l’ensemble de la population. Un pourcentage encore bien trop élevé estime Bruno Faure pour qui il gagnerait à ne pas excéder 50%. Au sein du schéma de sélection, l’utilisation d’un Charolais à fort développement musculaire est considérée comme un atout évident pour valoriser au mieux les moins bonnes reproductries qui ne présentent guère d’intérêt pour une conduites en race pure. Mais point trop n’en faut. Plus de 50% de vaches salers conduites en croisement limite mathématiquement le nombre de génisses disponibles avec de ce fait une pression de sélection insuffisante. L’utilisation de paillettes sexées femelles est analysée comme un atout pour réduire un tant soit peu cette part du croisement.
Trois taureaux : Baron, Acajou et Variégeois sont disponibles au catalogue de l’Union Auvergne Limousin Charente –seule Entreprise de Sélection adhérente à l’Organisme de Sélection Salers- pour la campagne d’IA qui démarre.