Aller au contenu principal

Distribuer céréales et concentrés sans la corvée des seaux

Jean-François Thévenot a conçu puis réalisé une remorque pour distribuer si besoin de grosses quantités de céréales et concentrés. Elle est utilisée tout au long de l’année depuis vingt ans.

En finir avec seaux et brouettes sans pour autant investir dans une mélangeuse. Telles étaient les motivations de Jean-François Thévenot, en Gaec avec son frère Bernard à Jouey en Côte d’Or lorsqu’il a imaginé puis réalisé voici vingt ans sa remorque distributrice de concentrés. Leur élevage repose sur 120 vaches charolaises en vêlage de début d’hiver avec finition de la plupart des femelles. En stabulation, leur alimentation repose essentiellement sur du foin additionné selon les lots d’une part variable de céréales et concentrés. Pour les distribuer, la remorque faite maison simplifie le travail. « Je n’avais pas trouvé ce que je cherchais dans le commerce. » souligne Jean-François Thévenot. Les brouettes sont par définition manuelle avec surtout une capacité jugée insuffisante d’autant que sur l’exploitation, l’installation destinée à aplatir puis mélanger les céréales n’est pas en position centrale par rapport aux différents bâtiments. Avec cette distributrice « faite maison » sur laquelle a été monté un groupe hydraulique indépendant, il faut environ 15 minutes pour répartir concentrés et minéraux aux 320 gros bovins présents en hiver sur l’exploitation. Les trois trémies de la distributrice sont pour cela au préalable remplies avec trois catégories de concentré différent, lesquels seront distribués le long des 180 m d’auge des différentes stabulations, il est vrai bien alignées.

Trois trémies pour trois mélanges

La remorque fait 5,3 m de long à partir du point d’attelage. Elle a été réalisée principalement à partir de matériel de récupération. « Je voulais aussi un système permettant de distribuer des mélanges différents pour éviter les aller-retours. En hiver nous distribuons trois mélanges selon les catégories." C’est pour cela que la distributrice a trois réservoirs de 2,2 m3 chacun. « J’ai rajouté un petit bac extérieur de 75 litres pour distribuer simultanément les minéraux. » La distributrice est utilisable pour toutes les auges (hautes ou basses) mais également pour regarnir les nourrisseurs des broutards.

« Je l’ai construite à temps perdu quand il n’y avait rien d’urgent à faire sur l’exploitation. J’y ai consacré pas mal de temps, mais impossible de chiffrer précisément combien. » Idem pour le prix de revient. Il avoisinerait 2000 euros. Chiffre valable pour les seules fournitures. Le poids à vide est estimé à un bon deux tonnes. La distributrice est en permanence attelée à un David Brown de 45 ans et 50 cv. Une puissance largement suffisante. Il a évidemment fallu un peu de temps pour caler le débit des trémies et la vitesse d’avancement de façon à distribuer à chaque animal la seule quantité souhaitée. Et éviter une distribution trop libérale. Laquelle pourrait vite devenir trop coûteuse. « Au départ on pensait l’utiliser qu’en hiver. Au final elle sert pratiquement toute l’année dans la mesure où cela nous permet de complémenter à la belle saison un lot de femelles finies en pâture. »

Des innovations qui ont fait des petits

Ingénieux et adroit de ses dix doigts, Jean-François Thevenot met en application dans son atelier les astuces au préalable imaginées pour se faciliter la vie dans la conduite au quotidien de l’exploitation. Outre cette remorque distributrice, il a récemment mis au point un dispositif permettant de lever la tête de gros bovins bloqués au cornadis. Un outil dont le concept a été repris par la société Mazeron, laquelle commercialise désormais ce produit baptisé « levobovin » pour lequel elle a obtenu un Sommet d’or l’an dernier à l’occasion du Sommet de l’élevage. L’ambition est de faire de même pour cette distributrice de concentrés.

Les plus lus

<em class="placeholder">L&#039;automate applique 4,5 kg de paille par taurillon en deux paillages sur la journée. Le circuit de paillage couvre six bâtiments plus ou moins anciens et de différentes ...</em>
« Nos six bâtiments d’engraissement de taurillons sont paillés en un quart d’heure »

Au Gaec de la Jousselinays, en Ille-et-Vilaine, l’automate de paillage participe au bien-être des 600 taurillons parthenais à…

<em class="placeholder">Veterinaire effecuant une tournee chez des eleveurs de bovins charolais dans le departement de la Meuse.
Controle sanitaire sur des charolais.
</em>
Prescriptions vétérinaires en élevage : un nouveau cadre réglementaire à venir

Le cadre réglementaire actuel des prescriptions vétérinaires en élevage présente des lacunes et des dysfonctionnements au…

<em class="placeholder">Liban Beyrouth zébus sud américains débarquement bateau </em>
Marché du broutard : flux taris du côté du Maghreb et du Moyen-Orient

Les acheteurs des pays méditerranéens, bien plus contraints économiquement, ont dû changer de fournisseurs. L’export de…

<em class="placeholder">Espagne engraissement broutard blonde d&#039;Aquitaine </em>
Broutards : les ventes vers l’Italie et l’Espagne entre euphorie et fragilité

Les prix élevés que connaissent les broutards avaient été jusqu’ici absorbés sans trop de peine sur les deux principaux…

export broutards 2024 infographie
Où ont été exportés les broutards français en 2024 ?

En 2024, les achats de l’Italie s’étaient franchement repliés faute de disponibilités. Pour les pays tiers, des envois vers le…

Concours National Limousin 2025 : affluence record en dehors du berceau !

Par trois fois, l’Aveyron aura déclaré sa flamme à la race limousine en organisant le concours national. Cette fidélité a été…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande