Aller au contenu principal

Dégâts de corvidés sur maïs : Arvalis liste les solutions pour 2023

Arvalis Institut du végétal fait le point sur plusieurs solutions qui peuvent se combiner dès le semis pour protéger au mieux les semis de maïs des dégâts du corbeau freux ou de la corneille noire.

La corneille noire et le corbeau freux corvidés consomment les graines de maïs dès le semis et jusqu’au stade 4-5 feuilles, voire exceptionnellement jusqu’au stade 7-8 feuilles.
© J.C. Gutner

Avec l'approche des semis de maïs revient pour nombre d'éleveurs la problématique des dégâts occasionnés par les corvidés. "À défaut de disposer d’une solution complètement satisfaisante pour la protection des jeunes maïs, la seule réponse est de mettre en œuvre une protection intégrée avec la combinaison des quelques leviers disponibles" explique Arvalis Institut du végétal sur son site.

Eviter les semis en décalé dans l'espace et dans le temps, et aussi les semis sur sols motteux ou soufflés sont une première solution pour réduire l'exposition des plantules de maïs aux attaques de corvidés.

Rappuyer correctement la ligne de semis, et si les conditions le permettent privilégier un semis profond (4-5 cm ou plus) ralentissent les dégâts à défaut de les empêcher. "Lorsque les oiseaux ont le choix, des différences sont notables selon le type de préparation de sol et le type de semoir" selon Arvalis.

De nombreux systèmes d’effaroucheurs existent (épouvantails, canons…). "Leur efficacité peut parfois être décevante suite à une accoutumance souvent rapide des oiseaux. Un passage humain régulier reste souvent le plus efficace pour éviter une installation des corbeaux dans la parcelle."

Une faible vitesse de levée du maïs et une croissance ralentie jusqu’au stade 4-5 feuilles, la présence de résidus sur le sol (couverts végétaux...) sont des situations qui favorisent la présence de corvidés. 

Un traitement de semences pour les semis 2023

Le traitement de semences à base de zirame, commercialisé dans la spécialité Korit 420 FS est homologué et disponible pour les semis de 2023.  "Il présente un niveau de protection très intéressant même si son efficacité demeure insuffisante en situation de très fortes attaques de corvidés" informe Arvalis.

"Aucune autre solution disponible – autorisée pour l’usage corvifuge ou n’importe quel autre usage permettant une mise en marché – ou en cours d’évaluation dans les essais réalisés par Arvalis n’a démontré à ce jour un intérêt technique pour la protection contre les attaques de corvidés."

"Sur le plan réglementaire, Korit 420 FS présente les mentions de danger H330, H373, H317, H335 et H401 qui contraignent son application sur semences. Comme pour n’importe quelle solution phytopharmaceutique, l’utilisation de ce produit ne peut donc pas être généralisée et doit être réservée aux parcelles concernées par un risque d’attaque par les ravageurs ciblés."

 

 

Plus de dégâts dans les régions où le maïs est une culture minoritaire

"Une zone avec seulement quelques parcelles de maïs est davantage exposée au risque corvidés qu’un secteur où les semis seraient simultanés sur de larges surfaces", explique Arvalis Institut du végétal. C’est pourquoi leur présence est fréquemment signalée dans des régions où la culture de maïs est minoritaire.

"Les corvidés sont fortement présents dans les vallées avec des refuges à proximité (bois, grands arbres, nidification dans les parcs…). Ils n’apprécient pas d’être dérangés". Les parcelles les plus à risque sont les grandes parcelles, les parcelles en hauteur avec vue dégagée, les parcelles isolées : celles où la présence humaine est moindre.
 

 

Les plus lus

Maryvonne Lagaronne, éleveuse de blondes d'Aquitaine et vice-présidente de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques.
Maryvonne Lagaronne, vice-présidente de la chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques : « Il faut valoriser économiquement l’approche bas carbone »
Maryvonne Lagaronne, éleveuse et vice-présidente de la chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques, insiste sur la dimension…
Pâturage tournant dynamique : les pionniers livrent leur expérience
Certains éleveurs ont vu dans le pâturage tournant dynamique un moyen de sécuriser leur système fourrager dès son apparition en…
Découvert pour la première fois aux États-Unis en 1955, le virus de la maladie hémorragique épizootique affecte principalement les cerfs de Virginie et les bovins domestiques.
Un nouveau virus transmis aux bovins arrive en Europe
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a annoncé, dans une…
Ce jeudi 25 mai 2023, la Fédération nationale bovine et Jeunes Agriculteurs se sont rassemblés devant le ministère de l'Economie et des Finances pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis des propos tenus par Bruno Lemaire sur le secteur de l'élevage.
La FNB et les JA manifestent devant le ministère de l'Économie pour dénoncer la stigmatisation de l'élevage bovin
Ce jeudi 25 mai, la Fédération nationale bovine (FNB) et Jeunes Agriculteurs se sont réunis devant le ministère de l'Économie…
« J’ai fabriqué un chariot qui charge et décharge facilement une botte ronde »
« J’ai fabriqué un chariot qui charge et décharge facilement une botte ronde »
À Laguiole dans l’Aveyron, Jean-Luc Mouliade, éleveur de soixante-cinq mères aubracs, a fabriqué un chariot qui permet de charger…
Yannick Debarre élève 80 mères limousineset de jeunes taurillons. « La mise en placedu pâturage tournant dynamique m’a amenéà gérer l’herbe comme une culture. ».
Pâturage tournant dynamique : « J’ai adapté la méthode pour limiter les contraintes »
Yannick Debarre, dans les Deux-Sèvres, a adapté le pâturage tournant dynamique à sa façon de travailler, de sorte que cette…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande