Le graphique
Davantage d’exportation de maigre dans le bassin allaitant
Qu’il s’agisse de mâles ou de femelles, les exportations françaises de broutard(e)s sont reparties à la hausse depuis 2014. Elles avoisinaient 1,06 million de têtes l’an dernier, chiffre bien en deçà de ceux du début des années 2000. Un peu plus de 1,2 million de têtes avaient par exemple été exportées en 2002. Si on analyse la provenance de ces animaux selon leurs départements de naissance, ce sont sans grande surprise ceux du grand bassin allaitant qui fournissent l’essentiel des volumes avec pour le quinté dans l’ordre sur la campagne de vente 2016/2017, l’Allier, la Saône-et-Loire, le Cantal, l’Aveyron et la Creuse. Globalement, l’ensemble des départements d’un large Massif central incluant la Bourgogne confirment année après année cette orientation vers le naissage. En revanche, le volume d’animaux exportés dans bon nombre des autres départements tend lui à régresser.
Ces chiffres gagnent à être comparés avec l’évolution du nombre de vaches allaitantes au cours des années précédente(1). Entre 2013 et 2016, les effectifs allaitants avaient affiché une progression sensible dans la plupart des départements déjà très « allaitants » et cette progression ne reposait pas tant sur l’arrivée de nouveaux producteurs que sur la capitalisation dans les cheptels déjà présents. Entre le 1er juillet 2013 et le 1er juillet 2016, le nombre de vaches allaitantes avait progressé de 11 000 têtes dans le Cantal, 7 000 têtes dans la Creuse, 6 000 têtes dans l’Aveyron et l’Allier et 5 000 têtes dans le Puy-de-Dôme. Rien d'étonnant dans ces conditions à ce que cela se traduise quelques mois plus tard dans ces mêmes départements par une progression du volume de broutards exportés.
(1) Voir aussi Réussir Bovins viande de mars 2017 page 12.Origine par département des broutards exportés entre juillet 2016 et juin 2017