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[Contention des bovins] « Ma priorité : intervenir seul en toute sécurité »

Pascal Cabon, naisseur à Bourg-Blanc dans le Finistère, a réfléchi dès l’installation à la meilleure implantation de sa contention, afin de manipuler ses animaux seul et sans risque. Il a opté pour la contention en demi-cercle.

« Préparer chaque investissement, dans la perspective de travailler seul. Voilà le conseil prodigué par la personne qui m’a accompagné lors de mon projet d’installation. Depuis, j’ai toujours mis tout en œuvre dans cette optique », assure Pascal Cabon, qui s’est installé en juillet 2008 sur l’exploitation familiale. « Mon père est parti à la retraite à mon installation, ma mère trois ans après. Aussi, intervenir sans aide et en toute sécurité a toujours été une priorité. »

A l’installation de l’éleveur, l’atelier laitier a cessé au profit de la quinzaine de mères Blondes d’Aquitaine déjà présente. Le bâtiment principal, destiné à la production laitière a alors été adapté pour accueillir le troupeau allaitant destiné à croître. En juillet 2008, Pascal Cabon et son père ont ainsi réalisé de nombreux travaux pour agrandir le bâtiment (casser le silo à maïs, le couvrir…). « Durant l’hiver 2008-2009, j’ai suivi une formation contention, au cours de laquelle nous avons visité trois exploitations ayant investi dans de la contention. Leur particularité : une contention en demi-cercle. Ce système, idéal pour pousser les animaux sans risque, m’a tout de suite convaincu. »

Lire aussi : Un parc de contention aux petits oignons

Une contention aménagée dans l’ancien bloc traite

Après une année de réflexion pour positionner au mieux sa contention dans le bâtiment encore en travaux, l’éleveur a commandé au Space 2009 son nouvel équipement. Au printemps 2010, Pascal Cabon disposait d’un outil adapté pour réaliser seul toutes les manipulations.

Lire aussi : Une contention fixe pour sécuriser le travail avec les bovins

Le demi-cercle, de 3,5 mètres de diamètre (au niveau de l’ancien silo à grains) a été installé au bout de la case à veaux. Cette dernière a été aménagée dans l’ancien parc d’attente des vaches laitières et une partie de la salle de traite. Une seconde entrée est possible à l’arrière des cases des vaches à l’engraissement, au milieu du demi-cercle. Elle donne d’ailleurs accès au quai d’embarquement situé au Sud-Ouest du bâtiment.

A l’aide d’une porte auto-bloquante, l’éleveur peut ensuite emmener dans le calme les vaches ou les veaux sur le plateau de pesées. « Les veaux sont contrôlés dans le cadre du suivi de croissance et je pèse régulièrement les femelles à l’engraissement pour vérifier qu’elles valorisent bien leur ration. La bascule est vérifiée tous les ans par Eïlyps. » Fonctionnant en ration sèche pour l’engraissement, il arrive à l’exploitant de changer le mash des Blondes d’Aquitaine l’été pour tester la ration donnant les meilleurs résultats, à coûts maîtrisés.

 

 

A la suite du plateau de pesées, l’éleveur a opté pour une cage de contention réglable (entre 51 et 71 cm) avec tête de contention autobloquante. Elle lui permet ainsi de faire passer ses vaches comme ses broutards, sans risque que ces derniers ne se retournent.

Le plateau de pesée et la cage de contention ont été installés dans la seconde partie de la salle de traite et l’ancienne laiterie. Le couloir de retour de la sortie de traite arrive au bout de la cage de contention ce qui permet à Pascal Cabon, par le biais d’une porte, de trier au sevrage les veaux mâles des veaux femelles.

Lire aussi : Un bâtiment neuf sécurisé pour travailler seul

Un investissement vite amorti

« Je suis très satisfait de mon système et aujourd’hui je n’hésite pas à m’en servir. J’ai récemment préféré ramener les animaux d’un champ voisin pour intervenir sur un veau qui avait un fil à la patte. Cela m’a pris seulement 30 minutes, à la fois de rapatrier les bêtes et de réaliser le soin au veau. » L’hiver, pour habituer les animaux, il arrive à l’éleveur de les faire passer sans intervention. « Je me sers de cet outil pour toutes les manipulations. Le seul petit inconvénient est de devoir sortir du bâtiment pour revenir pousser les vaches dans le demi-cercle, lorsqu’elles y entrent par le milieu. Je n’ai pas prévu de passage d’homme à ce niveau. Toutefois, cela n’a pas de conséquence sur ma sécurité, j’ai juste à marcher un peu », remarque Pascal Cabon.

Lire aussi : [Contention des bovins] Des installations pour les grands espaces sur le Cézallier

A l’usage, l’éleveur s’est rendu compte qu’il préfère faire passer un veau ou deux à la fois, s’il y en un de craintif sur le système de contention pour gagner en calme et rapidité. Cet investissement de 11 000 euros a été amorti rapidement car toute intervention passe par là.

Lire aussi : Une cage de contention très bien aménagée pour le parage des vaches

Chiffres clés

- 65 mères Blondes d’Aquitaine
- 65 ha dont 59 d’herbe et 6 de maïs épis
- 30 mois d’âge moyen au premier vêlage
- 2 périodes de vêlages de fin août à fin novembre puis de février à mai
- 1 UTH

Lire aussi : [Contention des bovins] Du fait maison de haut niveau 

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