Pâturage de vaches gestantes
Bilan d´un essai concluant dans les Pays de la Loire
Pâturage de vaches gestantes
Avec quelques précautions, l´allongement du pâturage est sans conséquence sur les performances animales. La production annuelle des prairies n´est pas pénalisée et la pousse automnale mieux exploitée.
L´allongement de la durée de pâturage de vaches gestantes n´a pas eu d´incidence sur leurs performances au cours de l´essai mené par l´Institut de l´Elevage à la ferme expérimentale des Etablières. « En moyenne les vaches ayant pâturé en automne-hiver ont tendance à être un peu plus lourdes en fin d´hiver que celles rentrées normalement, mais les écarts sont compensés pendant le pâturage suivant. L´état corporel a tendance à augmenter en début d´hiver chez les animaux au pâturage mais en fin d´hiver et au cours du pâturage suivant, les deux lots d´animaux présentent un état similaire. »
Disponibilité en herbe peu différente
Les croissances des veaux nés en moyenne au 15 février ont été équivalentes dans les deux lots. Les résultats d´analyses coproscopiques montrent que les prairies pâturées en hiver ne sont pas plus contaminées par les strongles gastro-intestinaux que les autres. Après trois ans d´expérimentation, la qualité du couvert végétal est peu différente entre les parcelles témoins et celles pâturées en automne hiver. « La composition floristique a évolué de la même façon avec l´apparition d´espèces fourragères de qualité moyenne (agrostis) à médiocre (houlque laineuse et pâturin annuel) mais la part des bonnes graminées demeure élevée. »
©Source : Institut de l´Elevage |
Début novembre, la disponibilité en herbe était en moyenne de 900 kilos de matière sèche par hectare, et elle est peu différente au printemps suivant que la parcelle ait été pâturée ou non entre novembre et janvier. Le chargement instantané était de cinq à six vaches par hectare. Un premier passage était effectué avec un temps de séjour de 3,5 jours par hectare pour une hauteur d´herbe de sortie de 5 centimètres (six ou sept parcelles). Un deuxième passage plus rapide (1,7 jour par hectare) a été effectué sur la moitié des surfaces qui présentaient une hauteur d´herbe à l´entrée des animaux de 8 centimètres.
Le pâturage d´automne-hiver a permis de valoriser une herbe qui aurait été plus ou moins perdue par sénescence sinon. La consommation de foin ou paille disposée dans un ratelier a été de seulement 75 kilos Matière sèche en moyenne. Pendant ce temps, les animaux en stabulation en ont consommé 580 kilos de matière sèche.