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Baisse prévisible des effectifs allaitants à l’horizon 2020

Le troupeau allaitant français devrait passer sous le seuil des 4 millions de vaches mères à l’horizon 2020.

La fin des quotas laitiers et la mise en œuvre concomitante de la réforme de la PAC alors que le marché de la viande est peu attractif risque de favoriser une contraction du cheptel allaitant.
La fin des quotas laitiers et la mise en œuvre concomitante de la réforme de la PAC alors que le marché de la viande est peu attractif risque de favoriser une contraction du cheptel allaitant.
© F. d'Alteroche

3,9 millions de vaches allaitantes à l’horizon 2020 contre 4,1 millions actuellement. D’après les prévisions de l’Institut de l’élevage, les années à venir vont se traduire par un net recul des effectifs.
Trois principaux facteurs vont se conjuguer pour arriver à ce phénomène : les nouvelles règles d’attribution de la PMTVA, défavorables aux très petits et aux très grands détenteurs, l’extensification rampante des plus grandes exploitations et l’érosion des débouchés du maigre à l’export. « Le difficile renouvellement des générations d’éleveurs dû aux faibles revenus dégagés et à la très faible rentabilité des capitaux mobilisés, conduira à une réduction du nombre d’exploitations allaitantes », expliquait Gérard You, agroéconomiste à l’Institut à l’occasion de la journée « Grand angle viande » organisée en décembre. Or ces dernières années, l’agrandissement des exploitations ne s’est pas traduit par la reprise de l’ensemble des cheptels des cédants. « Dans bien des exploitations 1+1 = 2 quand il s’agit de reprendre des surfaces, mais pas quand il s’agit de reprendre des cheptels ! » Suite aux agrandissements, toutes les vaches ne sont pas conservées. Souvent, les repreneurs en profitent pour faire évoluer les systèmes d’élevage en extensifiant un peu la conduite sur les surfaces en herbe tout en cherchant à gagner en autosuffisance alimentaire. Cette évolution est aussi à relier à la somme de travail nécessaire en période hivernale et à son astreinte à une saison qui correspond souvent à la période des vêlages.

L’impact de l’évolution des conditions d’attribution de la PMTVA


L’évolution des modalités d’attribution de la PMTVA sera un nouveau paramètre à prendre en compte. « L’absence de prime au-delà de la 139è vache, même si elle concerne peu d’éleveurs si l’on tient compte de la « transparence Gaec »,  risque de décourager l’agrandissement au-delà d’un certain seuil. » Mais les nouveaux seuils d’attribution auront surtout un impact pour les cheptels de moins de 10 vaches, désormais exclus de cette aide. « Les exploitations qui ont 8 ou 9 mères n’auront pas à investir beaucoup pour monter à 10. » En revanche, pour celles qui en détiennent moins de 7, l’absence d’aides sera forcément dissuasive pour maintenir les cheptels.
Avec la fin des quotas laitiers, la fonte des effectifs concernera aussi pour partie les exploitations mixtes détenant un double troupeau lait + viande. « En 2013, 16 % des vaches allaitantes (environ 584 000 têtes) étaient détenues dans des élevages mixtes. » Cet effectif pourrait reculer de 50 000 têtes du fait de la spécialisation laitière, principalement dans le Grand Ouest de la France. En revanche, dans le Massif central, le nombre de vaches allaitantes perdues dans les exploitations laitières devrait être compensé par les conversions lait viande quisuivront.

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