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Assises du sanitaire : s’appuyer sur le triptyque recherche, surveillance et prévention

La feuille de route du futur contrat sanitaire de la filière ruminants se construit sur l’année 2025. GDS France et Races de France en sont parties prenantes.

« Nous devons réunir l’ensemble des parties prenantes autour d’une feuille de route claire, associée à un schéma organisationnel et financier », résume Kristel Gache, directrice de GDS France, interrogée sur les futurs contrats sanitaires de filières annoncés aux assises du sanitaire le 30 janvier dernier. Le contenu de ces feuilles de route reste à définir. GDS France participera aux groupes de travail organisés tout au long de l’année, dans l’objectif d’un début opérationnel en 2026.

Pour Christophe Moulin, président de GDS France, il ne s'agit pas de reprendre à zéro. « N’allons pas déstabiliser toute notre organisation en se basant uniquement sur les quelques dernières années, mais ayons le courage de faire fonctionner les systèmes qui ont fait leurs preuves », enjoint-il, citant notamment la gestion de l’IBR et de la BVD, ou encore la plateforme d’épidémiosurveillance santé animale (ESA).

Préserver les cheptels de souche

L’avenir du sanitaire « doit s’appuyer sur le triptyque de recherche, surveillance, et prévention », appuie Christophe Moulin, afin de pouvoir « réagir rapidement et efficacement » à l’évolution des maladies. En mettant à disposition des vaccins ? Pas uniquement, insiste-t-il. « Lors d’un événement sanitaire, il faut d’abord définir une orientation stratégique. Vise-t-on l’éradication de la maladie ? La maîtrise de la clinique ? Ensuite seulement, nous pouvons élaborer un plan d’action. La vaccination peut être un outil selon l’objectif retenu et les sérotypes en présence ». Pour GDS France, la stratégie de vaccination doit protéger le troupeau naisseur, et non uniquement les animaux destinés à l’export. « En favorisant le commerce instantané, nous mettons en danger le potentiel de production de demain », alerte Kristel Gache.

Quelle que soit la stratégie retenue, « elle doit être appliquée et applicable dans toutes les fermes », insiste Christophe Moulin.

 
« Nous sommes tous conscients que sans un sanitaire digne de ce nom, pas d’élevage et il est inutile de parler de souveraineté alimentaire protéines animales. Mais ce binôme sanitaire-élevage est un raccourci ; en réalité il s’agit d’un triptyque sanitaire-génétique-élevage. Pas d’élevage sans génétique, pas de génétique sans un sanitaire maîtrisé. Intégrons vraiment la génétique dans nos politiques sanitaires nationales et européennes», énonce Pierre Burgan, en charge des sujets sanitaires pour Races de France et président de l'OS blonde d'Aquitaine. Les associations d’éleveurs groupées au sein de Race de France créent du progrès génétique qui est valorisé par l’ensemble des éleveurs. Races de France est très engagé dans les groupes de travail des assises du sanitaire. « Notre fonction est de préserver les cheptels de souche et de se projeter collectivement vers l’avenir. » Pour l'organisation, il est nécessaire de mettre en oeuvre les moyens financiers importants nécessaires à la prévention, et il y a aussi des efforts importants de communication à faire en direction des éleveurs sur ce thème.  

 

Anticiper dès maintenant la FCO 1

Le sérotype 1 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) pourrait arriver dès cet été sur le territoire français. « Il faudrait dès maintenant vacciner dans une zone tampon » pour ralentir son arrivée sur le territoire, affirme Kristel Gache, directrice de GDS France. L’organisme recommande fortement de faire des précommandes de vaccin, pour s’assurer de recevoir les doses en temps et en heure et se prémunir contre de possibles ruptures ponctuelles.

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