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Antibiorésistance

© J.-M. Nicol

Pas plus de 30 heures et déjà la diarrhée. Et ça n'est pas le premier. Le premier en est mort, l'œil au fond des orbites, parce qu'il n'a pas été vu malade le soir. Le suivant a reçu cinq litres de perfusion et douze litres par la bouche parce qu'après le traitement antibiotique du protocole de soin, il n'a pas guéri et était dans le même état dix-huit heures après. Il a fallu changer rapidement d'antibiotique, faire un prélèvement et continuer à le réhydrater copieusement. L'année dernière avait été plutôt cool mais cette année, après quinze vêlages, voilà les ennuis qui commencent.

Quelques jours plus tard tombe le résultat du labo qui pointe sans surprise un colibacille K99. C'est l'antibiogramme qui en est une car ce colibacille pathogène est résistant à des antibiotiques que les jeunes veaux n'ont jamais reçus comme le florfénicol ou les sulfamides potentialisés et il est aussi résistant à quatre autres familles d'antibiotiques, y compris la colistine et des antibiotiques d'importance critique dont la prescription est désormais très encadrée. Reste dans la panoplie un antibiotique non critique dont il n'existe pas de formule adaptée au veau et un autre antibiotique critique. Une catastrophe !

Les résistances traversent la cour

Quand l'antibiotique remplace dans des élevages la vaccination contre la colibacillose du veau, l'hygiène des bâtiments, l'hygiène des trayons et la rigueur du transfert colostral, la catastrophe n'est jamais loin. Et lorsqu'une centaine de veaux naissent au cours de l'hiver, que certains font de la diarrhée, d'autres une omphalite, que les jeunes bovins sont victimes de maladies respiratoires, elle survient. Car beaucoup de bactéries, y compris les bactéries inoffensives du tube digestif, sont exposées à la pression des antibiotiques. Ils sélectionnent inexorablement les facteurs de résistance et les pathogènes en héritent. Que ceux des bovins ? Non ! Il n'est pas impossible que ces facteurs de résistance aient élu domicile pour quelque temps dans l'intestin des enfants… via les mains de papa.

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