Aller au contenu principal

Aire raclée et libre-service bien positionné

Au Gaec Virely à Écutigny en Côte-d’Or, la dernière stabulation construite associe râtelier libre-service pour simplifier l’affouragement et couloir raclé pour économiser la paille.

Pour compléter son parc de bâtiment, Charles Virely, éleveur en Côte-d’Or a investi en 2015 dans une stabulation de 933 m2 (42 m de long sur 21,5 de large) en ossature fer fermée sur ses quatre faces et équipée de deux portes à enrouleur à chaque extrémité du couloir d’alimentation. Il lui permet d’hiverner 54 vaches suitées vêlant en début d’hiver, réparties en deux lots de même importance. Chacune communique avec une case à veau et un box de vêlage.

Économie de paille et de temps de travail

Deux grands principes ont orienté son choix : les économies en paille et la mise en place de râteliers libre-service pour limiter le temps consacré à l’affouragement. La stabulation repose donc sur une aire de couchage paillée associée à un couloir d’alimentation raclé avec des râteliers libre-service très faciles à regarnir depuis l’extérieur. L’alimentation des deux lots repose sur du foin disponible à volonté avec une complémentation en céréales et tourteaux individualisée au cornadis.

Le couloir raclé fait 3,5 m de large et près de 50 m de long avec une contremarche de 50 cm de large et 25 cm de haut côté cornadis. Un petit mur à l’arrière de l’aire paillée permet de guider le racleur. « La consommation de paille est réduite d’environ 30 % par rapport à des cases 100 % paillées. », a calculé Charles Virely. Les deux râteliers libre-service sont situés à chaque extrémité du couloir et régulièrement regarnis depuis l’extérieur. Ils peuvent accueillir trois bottes et permettent à cinq ou six vaches de manger simultanément de front. Ces dernières sont bloquées le matin au moment de la distribution des concentrés puis le couloir est raclé deux fois par jour à 12 et 21 heures. Pour réaliser cette tâche, Charles Virely a choisi d’investir dans un robot de raclage Mirobot de la marque Miro. Peu courant en système allaitant, il peut pousser jusqu’à 900 kg de fumier lequel se déverse à une extrémité du couloir sur une fumière de 96 m2 associée à une fosse à purin de 37,5 m3 également utilisée pour une étable entravée. Cet hiver, il n’a pas posé de problèmes particuliers malgré le gel même si la température extérieure est descendue jusqu’à -15 certaines nuits de janvier. Mais  il n’aurait pas fallu que ce froid dure plus longtemps. Au besoin, il est toutefois possible de racler avec un tracteur.

Programmation du racleur pour une utilisation biquotidienne

Le racleur fonctionne sur batterie et est programmé pour une utilisation biquotidienne. Il serait possible d’accroître cette fréquence, mais ce n’est pas nécessaire compte tenu de la faible longueur du couloir et de la nature du fumier. Il s’arrête lorsqu’il rencontre un obstacle grâce à un capteur de sécurité intégré au capot. Prudent, Charles Virely veille à ce qu’il y ait quelqu’un dans la stabulation lorsqu'il est en mouvement, du moins tant qu’il y a des veaux de moins de dix jours dans l’une des deux cases. Une fois le travail réalisé, il se positionne à l’extrémité du couloir sous le râtelier et se met automatiquement en charge. Le coût global de la stabulation a été de 118 442 € soit 2193 €/place. Ce chiffre inclut le coût du racleur : 13 000 €. Le bâtiment a bénéficié de 49 000 € de subvention, soit 1286 €/place, subventions déduites.

Chiffres clés
238 ha dont 68 de culture et 170 d’herbe
115 vêlages par an. Vêlage de décembre à mars. Vente de broutards lourds et femelles finies.

Les plus lus

élevage de vaches de race aubrac en Lozère
« Avec nos 90 vaches aubracs et 60 génisses à l’engraissement, nous dégageons 50 000 euros de revenu disponible pour deux associés »

En Lozère, David et Ludovic Cayrel élèvent 90 vaches aubracs et 60 génisses à l’engraissement chaque année. La valorisation de…

éleveurs bovins viande bâtiment charolaise
« Nous faisons naître 360 veaux dans l’hiver sous un même bâtiment »

Le Gaec Gauthé, dans la Nièvre, a choisi il y a une vingtaine d’années de faire vêler dans un grand bâtiment les vaches…

Jean-Michel, Michelle et leur fils Damien : « Le bâtiment, peu profond, permet de voir tout le troupeau en un coup d'œil. »
Bâtiment d’élevage : « Nous avons changé plusieurs fois d’avis avant d’aboutir à un projet façonné selon nos besoins »

Jean-Michel, Michelle et Damien Martin, situés dans la Creuse, ont lancé leur projet de bâtiment en 2019. Entre l’idée de…

Camion d'abattoir mobile du Boeuf ethique
L’abattoir mobile du Bœuf éthique vendu aux enchères 152 000 euros

Plus d’un an après la liquidation du Bœuf Ethique, premier outil d’abattage mobile en France, son matériel a été mis en vente…

Les marchés de bétail vif font face à la décapitalisation

En 2023, les marchés de bétail vif ont enregistré une baisse d’activité de 8,8 %, en lien notamment avec la décapitalisation.…

broutards blonde d'aquitaine
Broutards : une campagne marquée par la baisse de l’offre et l’impact de la MHE

La maladie hémorragique épizootique, avec ses conséquences sur les règles de mouvement des animaux et la fermeture du marché…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande