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Blé de qualité : « Je suis engagé en filière CRC et en HVE pour une valorisation économique de mes pratiques »

Guillaume Chamouleau, agriculteur à Cellefrouin (16), a adopté la certification HVE la considérant comme une continuité de son engagement dans la démarche blé CRC mais aussi de sa pratique de l'agriculture de conservation des sols.

Guillaume Chamouleau, agriculteur à Cellefrouin en Charente
« Ces deux démarches sont la reconnaissance d'une capacité à faire un travail de qualité supérieure ».
© G.Chamouleau

« J’ai rejoint la coopérative de Mansle rapidement après mon installation, au début des années 2020, car elle proposait des primes de 10 à 15 euros la tonne (€/t) pour des blés de qualité, contre 1,5 à 3 €/t dans d’autres structures. Je suis vite rentré dans la démarche CRC grâce à des pratiques qui s’inscrivaient déjà dans la ligne du cahier des charges : bandes enherbées, liste autorisée de produits phytosanitaires, récoltes du centre vers l’extérieur des parcelles… Cette certification récompense une capacité à faire un travail de qualité supérieure.

Il y a cinq ans, la coopérative nous a proposé de passer à la vitesse supérieure en adoptant la certification HVE. Je me suis engagé très rapidement, car celle-ci s’inscrivait dans la continuité de la CRC, mais aussi de ma pratique de l’agriculture de conservation des sols. Sur l’item phytosanitaire, je n’utilisais déjà presque plus de fongicides et d’insecticides, même sur colza grâce à des dates de semis anticipées, des plantes compagnes… C’est un peu plus compliqué sur le volet herbicide, puisque même en semis direct, nous devons faire face à la concurrence des adventices. Au niveau du bilan azoté, nous sommes pénalisés certaines années par des rendements assez bas.

Malgré le travail réalisé par la coopérative avec Agromousquetaires, la démarche CRC-HVE mériterait plus de différenciation en matière de prix. La valorisation du blé CRC supporte seule tous les efforts réalisés sur les autres cultures de l’exploitation, qui elles ne sont pas valorisées. Bien que le HVE soit une certification officielle de l’État, l’engagement de l’aval n’est pas assez important pour qu’il y ait un impact fort sur le client. Pour l’instant, seul Intermarché via Agromousquetaires est acheteur. »

Exploitation de 200 ha, dont 60 ha en blé tendre, 40 en maïs, 30 en colza, 30 en pois chiche, 20 en lin et le reste en jachère.

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