Veaux sous la mère : «Avec la salle de tétée en U, j'ai une heure de travail pour une vingtaine de veaux»
Pascal Barrau a fait construire un bâtiment avec salle de tétée en U. Les cases des veaux sous la mère, au centre, sont entourées sur trois côtés par des cornadis où viennent s'installer les mères. Pour 18 à 30 veaux selon la période de l'année, la tétée nécessite une heure de travail ou un peu plus.
Pascal Barrau, éleveur de blondes d’Aquitaine à Briatexte dans le Tarn, engraisse ses veaux sous la mère dans un bâtiment construit en 2018, trois ans après son installation. « Nous avons choisi une salle de tétée en U. C’est une version plus pratique de l’étable entravée que nous utilisions avant, qui en conserve les avantages », présente l'éleveur.
Le bâtiment est constitué d’un couloir d’alimentation devant une aire paillée pour les vaches. L'unique lot de vaches comprend l'ensemble du troupeau aux différents stades de production. « Avec les vêlages étalés sur l’année, il y a souvent des entrées et des sorties. En les conduisant en un seul lot, elles se connaissent toutes et ne se battent pas », remarque Pascal Barrau.
Face à l’aire paillée des vaches, se situent sur un tiers de la largeur du bâtiment des box d’isolement, pour les vêlages notamment, et sur les deux tiers de la largeur la salle de tétée. Dans la salle de tétée, les box à veaux de 10 m2 chacun sont alignés au centre. La salle est ceinturée de rangées de cornadis pour les vaches sur trois côtés, en forme de U.
Une bonne visibilité sur toute la salle
Les mères entrent toutes en même temps dans la salle de tétée et sont installées en face du box de leur veau. Puis les cases des veaux sont ouvertes, en général deux par deux, et chacun rejoint sa mère. D'un côté de la salle, l'éleveur a une bonne visibilité sur ce qu'il se passe à l'autre bout et il peut se déplacer rapidement. « Selon la période de l’année, il y a entre 18 et 30 veaux à faire téter. Cela se fait bien, en une heure ou un peu plus, seul ou à deux. »
Les cases à veaux sont paillées chaque jour. La minéralisation des veaux se fait par l’eau de boisson. Un brumisateur est installé le long de leurs cases. « Avec le brumisateur, même pendant les journées les plus chaudes, les tétées se passent bien », observe Pascal Barrau
Le troupeau est conduit à 100 % en IA, à 70 % en blonde d’Aquitaine et 30 % en croisement pour faire naître des veaux de forme. « L’intervalle vêlage-vêlage moyen était de 375 jours l’an dernier », relève Caroline Forestié, technicienne de la coopérative Veau du Lauragais. Les chaleurs sont surveillées à l’œil. Pour les vêlages, une caméra et un détecteur sont utilisés. L’éleveur trie huit génisses pour le renouvellement chaque année. « Nous gardons longtemps certaines vaches qui produisent bien. En ce moment, l’une d’elles a 18 ans, et deux autres sont âgées de 15 ans. » Le poids moyen des vaches de réforme blondes est autour de 500 kg C. Douze tantes – huit montbéliardes et quatre croisées – sont en service dans le troupeau.