Aller au contenu principal

Structurer les filières bio pour éviter les effets d’aubaine en Hauts-de-France

Le développement de la bio dans les Hauts-de-France, comme ailleurs, attire certains opportunistes. Christophe Caroux, nouveau président de Bio en Hauts-de-France plaide pour un travail en bonne intelligence.

Christophe Caroux, président de Bio en Hauts-de-France : « Il semble indispensable de ne plus laisser l’aval de notre métier aux mains des intermédiaires ».
© Bio en Hauts-de-France

Christophe Caroux a été élu président de l’association Bio en Hauts-de-France début 2021. L’association regroupe les agriculteurs bio de la région, dont 65 adhérents maraîchers. À Aix-Noulette (Pas-de-Calais), Christophe Caroux exploite 60 ha en bio. « J’y cultive des céréales, mais également des légumes de plein champ en collaboration avec le groupe d’agriculteurs de Loos-en-Gohelle », précise-t-il. Le nouveau président de Bio en Hauts-de-France a une ambition claire : « Il semble indispensable de ne plus laisser l’aval de notre métier aux mains des intermédiaires. Il faut construire ensemble ».

Plusieurs dossiers l’attendent, dont celui de l’identification des produits bio : « Les créations de label sont indispensables pour protéger la production. Le label européen Leaf tend à se banaliser et cela risque de tirer la filière vers le bas. Je milite pour le label Bio.Français.Équitable développé par la Fnab afin que sa valeur puisse s’étendre à l’aval de la filière : distributeurs et industriels ».

Le besoin de structurer est important

« Le développement du bio dans la région attise certains opportunistes et le besoin de structurer est important », souligne Christophe Caroux. Le cas de l’oignon bio, et le travail mené avec la Cuma Nord'Oignons, est un bon exemple de ce qui peut se faire : « En 2018, elle s’est investie dans le conditionnement de l’oignon bio et, aujourd’hui, il est possible de proposer aussi bien le filet de 500 g que le colis bois 5 kg. Grâce à cela, il a été possible de prendre des parts de marché sur la grande distribution régionale tout en conservant un prix au producteur acceptable ».

La dynamique semble lancée. « Une démarche similaire se met en place pour la carotte avec des investissements dans le lavage. En revanche, la pomme de terre bio est plus difficile à structurer, ne serait-ce qu’en raison des investissements en matériel nécessaire. Il est important d’y penser car les producteurs conventionnels commencent à investir le créneau », conclut-il.

Les plus lus

Changement climatique : pour Serge Zaka, « il faut sortir de la stratégie de pansement avec une vraie diversification fruitière »

Avec le changement climatique, à quoi ressemblera la France fruitière et légumière en 2050 ? Le salon Medfel, ces 24 et 25…

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Grégory Spinelli, champignonnière du Clos du Roi
Grégory Spinelli, producteur de champignons dans le Val d'Oise : « Nous ne sommes plus que quatre producteurs franciliens »
Grégory Spinelli est à la tête de la champignonnière souterraine du Clos du Roi, en plein cœur d’une zone résidentielle de Saint-…
verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Loi Agec et emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil d’Etat rejette le recours, Plastalliance va porter plainte devant l’UE

Suite à l’audience du 4 avril, le Conseil d’Etat a rejeté, par ordonnance du 12 avril 2024, la requête de Plastalliance aux…

L’intelligence artificielle peut-elle révolutionner la filière fruits et légumes ?

Medfel 2024 a mis en débat cette question brûlante : à quoi donc pourrait servir l’IA dans les entreprises de fruits et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes