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Olivier Deseine, meunier passionné depuis plus de vingt ans

Olivier Deseine, dirigeant des Moulins de Brasseuil, pousse aux conversions bio. "C’est long, c’est lent, mais cela s’accélère. »
© R. de Ceglie

Depuis 1984, Olivier Deseine fait tourner les meules des Moulins de Brasseuil pour produire des farines biologiques avec du blé d’Île-de-France. S’il en est devenu propriétaire à cette date, l’un des derniers moulins d’Île-de-France tourne au bio depuis 1972. « Nous sommes le plus vieux moulin à avoir commencé à faire du bio. En 2018, nous avons écrasé près de 7 000 tonnes de céréales », a-t-il expliqué à l’occasion d’une conférence de presse en février 2019. Et Olivier Deseine abandonne progressivement la farine conventionnelle pour se consacrer exclusivement au bio et au label rouge. Son blé vient majoritairement de France à 85 % et même d’Île-de-France pour 40 %, chose qui lui paraissait impossible il y a vingt ans. Ceci étant, il était même 100 % français avant 2014, mais « avec l’augmentation de la consommation, nous avons plus de mal à trouver du blé. Il y a une vague importante de conversions en cours. Ces surfaces sont nécessaires. L’objectif du plan ambition bio est bien de doubler les surfaces en grandes cultures d'origine biologique d’ici à 2022. Il y a une volonté d’autosuffisance en blé meunier pour limiter les importations », détaillait-il. La récolte blé en 2018 a été plus mauvaise. « Face à une consommation en hausse de 15 %, il y a un problème. Nous avons été obligés d’importer mais nous sommes très vigilants. On ne veut pas importer n’importe quoi, n’importe quelle qualité qui casserait tout ce que l’on a construit », explique-t-il. Il pousse les conversions. « J’essaie de voir les agriculteurs pour les motiver à se convertir. L’évolution passera par les jeunes. C’est long, c’est lent, mais cela s’accélère », note-t-il.

Rédaction Réussir

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