« Nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »
Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols. Afin de couvrir au maximum les sols, des couverts d’interculture courte sont implantés entre deux céréales.
Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols. Afin de couvrir au maximum les sols, des couverts d’interculture courte sont implantés entre deux céréales.

En agriculture de conservation des sols (ACS) depuis plusieurs années, nous cherchons à couvrir au maximum nos sols y compris en été pour limiter leur érosion. Depuis quatre ans, nous cultivons des couverts végétaux d’interculture courte entre deux céréales pour rompre le cycle des pailles et des maladies. Nous les gérons comme une culture à part entière. Généralement, après la moisson, nous réalisons un passage de herse à paille pour faire relever les repousses d’orge d’hiver, très concurrentielles. Nous les détruisons avec un second passage de herse à paille ou un vibroculteur. Le couvert est ensuite semé puis roulé. Nous choisissons plutôt des espèces à petites graines peu consommatrices d’eau pour germer.
En 2024, nous avons mélangé 3 kg de moutarde de deux espèces différentes, 1 kg de trèfle incarnat et 1 kg de phacélie pour un coût total de 20 euros par hectare. Le couvert a été détruit le 17 septembre avec un outil à disques indépendants en deux passages croisés. Il a produit 2,75 t de MS/ha. Nous sommes persuadés des bénéfices du couvert en interculture courte : ses racines améliorent la structuration du sol sur différents horizons et sa biomasse apporte de nombreux éléments notamment NPK. Nous constatons également une meilleure dynamique de levée de la céréale suivante.