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« Mes cultures procurent de meilleures marges en mélange que pures »

A Doussay (Vienne), Damien Savoyant réserve une part de ses 173 hectares de productions biologiques aux mélanges d'espèces culturales.

Damien Savoyant, agriculteur à Doussay (86)"Je sème en même temps les graines de triticales et de pois à une même profondeur de sol de 3-4 centimètres."
Damien Savoyant, agriculteur à Doussay (86)"Je sème en même temps les graines de triticales et de pois à une même profondeur de sol de 3-4 centimètres."
© D. Savoyant

« Je consacre 15 hectares à la culture du mélange triticale + pois fourrager. Le semis se fait entre fin octobre et début novembre avec 130 kg/ha de triticale (variété Bréhat) à 20 kg/ha de pois (variété Assas). Tout est semé en même temps à une profondeur de 3-4 centimètres. Le triticale couvre bien le sol et, avec sa hauteur, le salissement est limité. J’interviens avec la herse étrille quand les conditions le permettent. Le pois ne doit pas être semé trop épais, sinon il provoque la verse du triticale. 2 t/ha de fumier de volailles sont apportées en guise de fertilisant. À la récolte des grains, le tonnage donne 60 % de triticale pour 40 % de pois avec, comme en 2019, 30 q/ha pour l’ensemble.

La récolte se décide quand le triticale est bien sec et la moissonneuse-batteuse est réglée pour cela tout en desserrant un peu le contre-batteur pour limiter la casse de pois. Les deux tiers de la récolte sont livrés à la coopérative Terrena pour son usine d’aliments du bétail. Elle prend 15 euros la tonne pour le tri. Dans le cadre d’un contrat, la récolte est rémunérée à 305 euros la tonne en triticale et 290 euros la tonne en pois.

Les marges de cultures en mélange sont meilleures que celles en pur sans causer de difficultés majeures de conduite, mis à part peut-être le mélange des semences avant le semis à la main, pénible et chronophage. J’ai récemment acheté un malaxeur à béton que j’utiliserai pour effectuer plus facilement ce mélange. La prochaine campagne, je réaliserai également un mélange de blé et de féverole sur 35 hectares, que j’ai testé sur 1 hectare cette année. Les conditions de cultures et de récolte seront les mêmes que pour le triticale/pois. Cette association a pour effet d’améliorer le taux de protéines du blé, important en bio. Cela me permettra en outre de baisser ma sole de féverole dont la culture pure se révèle très aléatoire. »

120 ha de grandes cultures (triticales, blé, pois, féverole, maïs, soja, tournesol), 50 de prairie, 3 de légumes de plein champ, élevage de vaches allaitantes.

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