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Bio Centre Loire s’engage dans le commerce équitable et signe avec Biocoop

Actualités riches pour la coopérative Bio Centre Loire : passage du statut associatif à coopératif, engagement dans le commerce équitable sous le nouveau label Bio Equitable en France, travail sur les coûts de revient de ses producteurs et signature d’une convention avec Biocoop, test réussi en légumes d’industrie avec du maïs doux labellisé et sous contrats tripartites…

Vincent Rousselet (directeur général du label Bio Equitable en France), Peggy Ducrey, arboricultrice et administratrice/trésorière de la coopérative Bio Centre Loire) et Pierrick De Ronne (président de Biocoop) : « Nous voulons faire un commerce différent. » © Julia Commandeur - FLD
© Julia Commandeur - FLD

C’est sous un soleil radieux que la coopérative Bio Centre Loire (BCL) a réuni ce lundi 13 septembre une cinquantaine de personnes, producteurs de la coopérative, adhérents et salariés de Biocoop des adhérents et salariés de Biocoop (gérants de magasins, directeurs d’achats, responsable de plateforme…), quelques personnalités politiques… Au programme ? Des retrouvailles, des visites de fermes, des échanges sur les métiers et surtout, la signature officielle de la convention entre BCL et Biocoop dans le cadre du label Bio Equitable en France (BEF).

Convention avec Biocoop : BCL officialise ses bonnes pratiques du commerce équitable

BCL, adhérent de Biocoop, est le premier groupement fruits et légumes du distributeur à s’engager dans le label Bio Equitable en France. Ce nouveau label public regroupe les exigences du bio et du commerce équitable et a été créé en mai 2020 suite aux expériences de commerce équitable de Biocoop (à l’époque sous sa marque Ensemble) et de Ethiquable. Le label BEF certifie des filières entières et engage donc producteurs, transformateur et distributeur d’un produit.

La convention signée le 13 septembre engage donc BCL et Biocoop sur des volumes sur trois ans, -avec un contrat renégocié chaque année- et dans laquelle il est spécifié la façon de calculer les coûts de production et de revient. Une prime de développement est aussi reversée à BCL. « Avec ce nouvel engagement dans le label BEF, nous voulons que les producteurs vivent dignement de leur métier et une structuration des filières en bio grâce à une visibilité dans le temps, souligne Peggy Ducrey, arboricultrice et administratrice/trésorière de BCL. La convention nous a aussi permis d’engager une réflexion sur le prix de revient et sur la rémunération. »

            Retrouvez l’article dédié à la signature de la convention dans votre prochain FLD Hebdo et toutes les informations sur notre site Internet dès le 21 septembre.

Avec cette convention, les deux partenaires ont donc officialisé des bonnes pratiques -les principes équitables étant déjà appliquées sur les fermes par les producteurs- et des relations de long terme puisque Biocoop a accompagné BCL dès ses débuts et constitue son principal client. L’objectif de BCL est par ailleurs de passer toutes ses filières sous commerce équitable et label BEF. Le maïs doux a été la première filière de la coopérative à être labellisé.

Maïs doux labelisé équitable : BCL se lance dans le légume d’industrie

« Les producteurs de la région étaient engagés dans la filière d’industrie, mais avec d’Aucy.qui gérait tout pour nous, explique Clément Aribaud, producteur à la Ferme de la Pharmacie et un des vice-présidents de BCL. Nous on voulait maîtriser la filière un peu plus. » Un désengagement de d’Aucy a aussi été évoqué à mi-mot.

Un producteur de BCL, Julien Jansen, à Saint-Florent (Loiret) s’est donc lancé l’année dernière sur 20 ha, directement sous le cahier des charges BEF en plus de Bio Cohérence. Un deuxième producteur devrait se lancer l’année prochaine. BCL, le surgélateur transformateur et les distributeurs sont donc engagés dans des contrats tripartites sur la planification des volumes et les prix mais « on échange aussi sur les freins logistiques, de production… »

Le projet, qui permet de relocaliser une filière, bénéficie de l’aide du fonds Défi Bio de Biocoop. « Les coûts de production sont plus élevés à la production mais de bons rendements viennent compenser. » Clément Aribaud évoque des chiffres de 15 t/ha en rendement épi pour une récolte de 300 épis. « Le maïs doux est une culture qui amène de la valeur ajoutée dans les territoires » mais c’est aussi « un produit en demande. Le produit est en magasin depuis mars 2021 et fonctionne bien pour le moment », se réjouit Clément Aribaud.

Le maïs doux de BCL est commercialisé en bocal verre en grains à EkiBio (marque Priméal), Biocoop (marque Paysan.,e.s Associé.e.s) et ProSain. Ces deux derniers étant adhérant à BEF, le maïs est vendu sous le label BEF, tandis que chez EkiBio, il l’est sous le label BioPartenaire.

 

De 600 000 € à un peu plus de 4 M€, une belle ascension en cinq ans

L’actualité est donc très riche pour Bio Centre Loire qui est par ailleurs passé du statut associatif à celui de coopérative l’année dernière. BCL a été créée sous forme associative en 2016 par 7 producteurs de la région jusqu’alors adhérents à Val Bio Centre, un groupement commercialisant en vente directe. « L’objectif de BCL était (et est toujours) d’accéder aux plateformes d’achat et à la commercialisation en gros de nos produits fruits et légumes », rappelle Peggy Ducrey, arboricultrice et administratrice/trésorière de BCL.

En quatre ans, le chiffre d’affaires de BCL est passé de 600 000 € à un peu plus de 4 M€. Les principaux clients de BCL sont Biocoop et ses quatre plateformes nationales, la plateforme régionale de Système U, un peu Naturalia (pour servir le bassin parisien) mais aussi les grossistes Pronatura et Estivin Primeurs de Loire, et Terroirs d’Avenir (fournisseur de restaurants parisiens et chaîne d’épiceries à Paris en circuit court).

La coopérative envisage sérieusement le débouché de la restauration collective. Elle compte d’ailleurs, en duo avec son partenaire Estivin, répondre à l’appel d’offre 2022 de la ville de Tours.

Fruits et légumes 100 % BioCohérence, des réflexions sur les légumes d’industrie

BCL commercialise désormais près de 3 000 t de fruits et légumes frais et légumes d’industrie. Les légumes représentent 91 % des ventes de BCL, principalement poireaux, pommes de terre, carottes, courgettes, courges, oignons, champignons. Après la mise en place de la filière maïs grains l’année dernière, sont actuellement envisagées pour l’industrie les cultures de haricots verts et d’oignons. Les fruits, 9 % des ventes, concernent surtout pommes, poires, cerises et rhubarbe. Certains producteurs envisagent les fruits rouges, après un été catastrophique surtout en cerise.

BCL compte aujourd’hui 32 membres producteurs, tous engagés dans le label Bio Cohérence (une exigence pour adhérer) avec une typologie de fermes très différente (de quelques hectares à plusieurs dizaines d’hectares, productions en fruits, légumes, légumes de plein champ, volailles, bovins…). Chacun des producteurs est libre de commercialiser ses volumes par ses propres canaux, généralement la vente directe à la ferme ou sur marché et s’engage sur des volumes pour BCL lors des deux réunions annuelles de planification.

Des investissements aussi chez les producteurs

BCL est un bureau commercial, dont la commission est de 5,5 %. De nombreux échanges (techniques, de connaissances, de matériel, de main d’œuvre, d’entrepôt de stockage, parfois même de terres…) ont lieu, de manière informelle, directement entre producteurs. Les producteurs eux-mêmes sont très dynamiques, avec des tests de nouvelles cultures (rhubarbe, patate douce, maïs grain, basilic japonais…) et de nombreux investissements en cours.

Par exemple, la ferme des Légumes Célestes passe de 2 ha à 12 ha et a investi 700 000 € pour un nouveau bâtiment (stockage, chambre froide, zones de préparation), deux multi-chapelles (tomates et aubergines, en planification avec Biocoop) et du matériel de binage et d’irrigation. « Avec un investissement de ce niveau, l’engagement avec Biocoop est primordial et permet de sécuriser les débouchés », confie Gérald Céleste.

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