Aller au contenu principal

Bernard Devoucoux a participé à la structuration de la filière volaille dans l’Allier

Bernard Devoucoux, producteur de volailles dans l'Allier et cheville ouvrière d'une filière bio longue de commercialisation.
© P. Nifle/Syvofa

Producteur de bovins et de volailles dans l’Allier, Bernard Devoucoux a participé à l’organisation collective de la commercialisation de viande en filière longue. Fils d’agriculteur, Bernard Devoucoux a su dès ses études agricoles qu’il serait agriculteur bio. En 1976, à 18 ans, Bernard doit reprendre la ferme familiale, quelques mois après avoir passé son BTAG. En bio bien sûr, au lieu-dit La Plume à Broût-Vernet sur une trentaine d’hectares, sans cheptel ni matériel. « Parce que c’étaient des productions à rotation rapide », il se lance dans le mouton et dans la volaille. Bernard s’associe avec un oncle producteur de fromage bio de chèvres et crée La Halte à la ferme pour vendre ses poulets le long de la très fréquentée RN9. « À la fin des années 70, la vente directe était inévitable mais difficile », se souvient-il. Il a fallu se structurer collectivement pour trouver des débouchés capables d’absorber les volumes grandissant avec le nombre de producteurs. Au milieu des années 80, Bernard participe donc à la création de Covibiau, la première coopérative de viande. « C’était un challenge de regrouper une quarantaine d’agriculteurs de plusieurs départements qui fournissaient chaque semaine des bouchers en viande bovine, ovine et porcine avec des volumes suffisants et réguliers. Ensuite, la commercialisation a été confiée à l’abattoir Sicaba. Pour les poulets, j’ai maintenu la vente directe jusqu’en 1992 », explique-t-il. C’est aussi durant cette décennie que Bernard Devoucoux participe à la création d’Allier Bio, précurseur du Gab 03, afin de rassembler des éleveurs éparpillés dans une dizaine de mentions commerciales (pas de règlement bio à l’époque). « Avant, on se regardait tous un peu en chien de faïence » concède-il. Ces initiatives déboucheront en 1993 sur la création de l’interprofession régionale Auvergne Bio, dont il sera vice-président pendant longtemps, puis d’Auvergne Bio distribution en 2007, une société coopérative à intérêts collectifs qui distribue tous les produits de la région en restauration collective. Résultat, « aujourd’hui, le département est très tourné vers les filières longues bio avec des outils d’abattage : Allier volailles et Arrivé Auvergne, l’abattoir de Vichy en porcs, Sicaba et Unebio en ruminants », indique-t-il.

Les plus lus

Station de captage dans l'Hérault
Aires de captage d’eau : la Fnab appelle à généraliser l’agriculture bio pour les sécuriser
Alors que la ministre de la Transition écologique vient de présenter sa feuille de route pour sécuriser l’ensemble des captages d…
panneau AB dans un champ de céréales
Réforme de la PAC : la Fnab demande au ministère de l’Agriculture de publier les chiffres des surfaces bio
La Fnab, qui craint encore un recul des terres cultivées en bio, presse le ministère de l’Agriculture de publier les chiffres des…
Biocontrôle : le secteur appelle à une évolution de la réglementation
Fruits et Légumes
Le secteur du biocontrôle réclame une meilleure prise en compte de ses spécificités dans la réglementation européenne, afin de…
Quinoa : comment l'origine France a réussi à reprendre de la vigueur ?
Les Marches
Le taux d'auto-approvisionnement de la France en quinoa s'améliore. En cause, la baisse des importations du Pérou et de Bolivie,…
Terre de Liens : une 400e ferme confiée à Aurore en Normandie
Portail Reussir
Vingt ans après l’acquisition de sa première ferme, Terre de Liens poursuit son engagement en faveur de l’installation d’…
Biolait, insatisfaite de son prix du lait, prépare des mesures pour l'augmenter en 2025
Lait
Passer la barre des 500 euros les 1000 litres en 2025 en prix payé aux producteurs est l'objectif que se fixe le groupement de…
Publicité