Aller au contenu principal

Biodiversité
Avez-vous des chauves-souris dans vos bâtiments agricoles ?

Dans les Hauts-de-France, la Chambre d’Agriculture mène une enquête auprès des agriculteurs pour recenser des nouveaux gîtes de chauves-souris et les sensibiliser à cette amie de l’agriculture contre les ravageurs.

Chauve-souris pipistrelle
© Johanna de Pixabay

« Vous avez des chauves-souris dans votre patrimoine bâti ? Cette information nous intéresse ! » : ainsi débute l’enquête actuellement réalisée dans les Hauts-de-France auprès des agriculteurs. Issue d’un partenariat entre les Chambres d’agriculture des Hauts-de-France, Picardie Nature et la Coordination Mammalogique du Nord de la France (CMNF), cette enquête en ligne s’inscrit dans l’action agricole du plan régional d’actions en faveur des chauves-souris des Hauts-de-France.

L’objectif de cette enquête : « découvrir de nouveaux gites de chauves-souris dans les bâtiments des agriculteurs et des agricultrices », se félicite Picardie Nature sur Facebook précisant qu’à fin juillet plus d’une cinquantaine de personnes y avaient déjà répondu.

Elle fait suite à la publication d’un document de 8 pages sur les chauves-souris destiné aux agriculteurs réalisé par la Chambre d’Agriculture des Hauts-de-France.


22 espèces de chauves-souris en Hauts-de-France

En France métropolitaine, on compte 36 espèces de chauves-souris dont 22 en Hauts-de-France. Parmi elles, certaines comme la pipistrelle commune, la sérotine commune, le murin à oreilles échancrées ou encore la pipistrelle de Kuhl peuvent gîter dans les bâtiments agricoles, rappelle le document.

Il est interdit de les manipuler ou de modifier leurs gîtes

Les chauves-souris étant protégées par la réglementation (arrêté ministériel du 27 avril 2007 et Art. L411-1 à L411-3 du Code de l’Environnement), il est interdit de les manipuler ou de modifier leurs gites.

 

Des "insecticides naturels"

La chambre d’Agriculture rappelle aux agriculteurs que la chauve-souris est un « insecticide naturel » comptant dans son régime alimentaire de nombreux ravageurs de cultures comme la pyrale du maïs, le hanneton commun, l’altise du colza, la carpocapse des pommes et des poires, la noctuelle de la tomate ou encore la drosophile du cerisier.

 

Comment favoriser leurs présences ?

Difficiles à observer, la présence de guano au sol peut fournir l’indice de leur présence dans les bâtiments d’élevage. La Chambre d’agriculture livre quelques conseils pour favoriser leur présence. Avec deux saisons particulièrement sensibles. L’hiver où elles entrent en hibernation : « comme les insectes sont rares, elles se placent en état de léthargie pour économiser au maximum leur énergie. Leur dérangement peut leur être fatal », précise Vicky Louis chargée de mission chez Picardie Nature à nos confrères de L’action Picarde. L’été est ensuite un moment crucial pour le maintien des effectifs : « C’est le moment où les femelles donnent naissance à leur unique petit. Un gros dérangement peut conduire à l’abandon du petit s’il n’est pas encore volant ou trop lourd pour être porté par la mère. », explique-t-elle.

Les plus lus

tracteur accidenté au bord de la route
Victime de plusieurs accidents du travail, cet agriculteur n’aura pas droit à une rente, confirme la Cour de cassation

Un agriculteur accidenté ou victime d’une maladie professionnelle n’a pas forcément droit à une rente, selon une récente…

documentaire olivier delacroix france 2
"Dans les yeux d’Olivier", la vie sur le fil de quatre agriculteurs et agricultrices

Dans « Agriculteurs : des vies sur le fil » réalisé et présenté par Olivier Delacroix sur France 2 le 10 avril,…

La députée écologiste Marie Pochon à l'Assemblée nationale
Prix plancher pour les agriculteurs : Emmanuel Macron les promet, les écologistes les font voter à l’Assemblée nationale

Instaurer des prix minimum dans les filières agricoles qui le souhaitent garantissant un revenu de deux Smic pour les…

Thierry Bailliet devant sa ferme
Thierry Bailliet lance Dans les bottes : « On veut être le Airbnb de la visite à la ferme »

Thierry Bailliet, agriculteur dans les Hauts de France, à la tête de la chaine youtube Agriculteur d’aujourd’hui (110 000…

Centrale agrivoltaïque en Seine-et-Marne
Agrivoltaïsme : le décret enfin publié, que dit-il ?

Avec plusieurs mois de retard, le décret encadrant le développement de l’agrivoltïsme a été publié au journal officiel ce 9…

Jachère agricole
Quel calendrier pour la simplification de la PAC 2023 ?

Jachère, rotation des cultures, couverture des sols… les représentants des 27 Etats membres ont adopté ce 26 mars les mesures…

Publicité