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Aveyron - « Nous voulons améliorer notre troupeau en bio et produire plus grâce à la génétique »

Simon Galtier s’est installé en 2018 sur l’exploitation de son beau-père, convertie à l’agriculture biologique la même année. Les associés se sont intéressés à l’élaboration du contrôle laitier officiel bio pour améliorer la génétique des brebis lacaunes.

<em class="placeholder">Simon Galtier et Patrick Combes, éleveurs de brebis laitières bio dans l&#039;Aveyron.</em>
Simon Galtier et Patrick Combes ont voulu convertir leur exploitation au bio pour mieux valoriser le lait sans augmenter la taille du troupeau que le parcellaire ne permettait pas.
© B. Morel

À Saint-Rome-de-Cernon, au sud-ouest de Millau dans l’Aveyron, Simon Galtier élève des brebis laitières en agriculture biologique. Non issu du milieu agricole, il s’est installé en 2018 sur l’exploitation de Patrick Combes, son beau-père, en Gaec. Avant son arrivée sur la ferme, le lait était livré en conventionnel à Société Roquefort.

L’élevage est converti à l’agriculture biologique dès 2018. L’année suivante, les associés changent de laiterie et passent aux Bergers du Larzac, à qui ils livrent 1 000 hectolitres par an. « Nous avons fait la conversion en bio car nous cherchions de la valorisation supplémentaire mais nous ne pouvions pas agrandir la ferme », explique le jeune éleveur de 33 ans.

Davantage de lait en bio

Au printemps 2024, le litre de lait de brebis bio était payé autour de 1,55 euro à l’éleveur. « Avec le passage en bio, nous avons produit plus de lait qu’en conventionnel car nous avons amélioré la composition et la qualité des rations des laitières », apprécie Simon Galtier. Les brebis reçoivent une ration sèche à base de foin, de céréales autoproduites, de maïs grain et d’aliment du commerce.

Les 300 brebis lacaunes sont traites de décembre à juillet, avec une mise bas en novembre. La lutte est conduite en trois lots en fonction de l’âge des brebis et des béliers.

 

 
<em class="placeholder">Brebis lacaunes au pâturage</em>
Les brebis du Gaec de Raspaillac produisent plus de lait depuis la conversion en bio. © B. Morel

Les agnelles sont mises avec les plus jeunes béliers, cela permettant de garder les agnelles d’agnelles pour le renouvellement en évitant les risques de consanguinité. « Ça marche bien avec les lacaunes de mettre les plus jeunes ensembles, les premières chaleurs des agnelles sont souvent faciles à déceler pour les béliers », explique l’éleveur.

Le lot des antenaises est mis à la lutte avec les mâles de deux ans. Leurs chaleurs sont plus silencieuses, il est donc préférable d’avoir des mâles un peu plus expérimentés. Enfin, dans le troisième lot, on retrouve le reste des femelles et des mâles.

Améliorer le potentiel génétique du troupeau

La lutte débute le 10 juin et se poursuit pendant les trois mois suivants. Tous les mois, les éleveurs procèdent à des échographies vides/non-vides afin d’alloter selon la date prévue de mise bas. « Nous réformons systématiquement les brebis vides. »

Avant le passage au bio, le troupeau était suivi en contrôle laitier simplifié. Depuis la création du CLO Bio, les associés du Gaec de Raspaillac se sont remis au contrôle laitier simplifié bio. « Pouvoir revenir en sélection prend vraiment de l’importance pour moi. La génétique est un domaine qui m’intéresse et je souhaite améliorer le potentiel de mon troupeau tout en produisant davantage de lait », développe Simon Galtier.

Chiffres clés

Gaec de Raspaillac – Saint-Rome-de-Cernon (Aveyron)

2 UMO

300 brebis lacaunes

110 agnelles

16 béliers

1 000 hl par an

104 ha de SAU : 25 ha de céréales, 10 ha de prairie naturelle, 10 ha de prairie temporaire (ray-grass, vesce, avoine), 45 ha de luzerne, 2 ha de maïs vert

Conversion en agriculture biologique en 2018

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