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Aux Etats-Unis, les fermes solaires font grimper le prix des moutons

  Production d’énergie durable oblige, aux Etats-Unis, les parcs de panneaux solaires se multiplient. Pour contrôler la végétation dans ces vastes fermes, ce ne sont pas des robots de tonte mais de véritables moutons bien vivants à qui les Américains font appel. Le business est en plein boum et s’avère très rentable pour les propriétaires d’animaux. Début septembre le « Wall street journal » a publié un article sur ce phénomène au Texas. Le journal français Les Echos a relayé l’information le 16 septembre.

Parc solaire à l’Université d’Etat de l’Oregon. Les moutons s’avèrent être très efficaces pour l’entretien des panneaux solaires.
© Oregon State University / flickr

C’est une information parue dans le « Wall street journal » et relayée par Les Echos. L’article signé par Marie Bellan est paru le 16 septembre dans le quotidien économique. L’histoire relatée est celle des fermes solaires implantées au Texas. Si les panneaux solaires ne grandissent pas, il n’en va pas de même pour les herbes qui poussent dessous et autour. A une certaine hauteur, elles font de l’ombre aux panneaux, rendant ainsi moins efficace la production d’énergie. « Les tondeuses électriques ont du mal à passer sous les panneaux et risquent en outre d’endommager le matériel », peut-on lire dans le journal français.

Des moutons prestataires de services

D’où l’idée de faire appel à des collaborateurs en chair et en os. Des animaux à 4 pattes pas trop grands pour pouvoir passer sous les panneaux. Des chèvres ? Non. « Elles dévorent de façon indifférenciée herbes et câbles électriques, sans parler de celles qui n’hésitent pas à grimper sur les panneaux solaires », écrit la journaliste. Le candidat idéal pour éliminer les herbes et entretenir le terrain est le mouton. Un nouveau business lucratif est ainsi né outre-Atlantique qui représenterait, selon le « Wall street journal », plusieurs millions de dollars de revenus annuels, rapporte Marie Bellan. Et le cheptel ovin grandit moins vite que se développent les fermes solaires. « La demande dépasse encore largement l’offre », affirme la journaliste.

Au Texas, l’ancestrale activité agricole prend des proportions industrielles. « Les éleveurs des régions les plus dotées en fermes solaires n’hésitent pas à contracter de lourds emprunts pour agrandir leur troupeau » rapporte encore le journal économique qui observe que les bergers deviennent de « véritables courtiers ». Des éleveurs d'un nouveau genre qui restent confrontés aux réalités de l'élevage : transport des animaux, fourniture en eau, gestion de la laine...

 

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