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Arboriculture - Bilan Phyto 2019 : le puceron cendré fait des dégâts dans les vergers normands

La plupart des bioagresseurs ont été discrets en 2019 en Normandie, à part le puceron cendré qui a provoqué des dégâts significatifs à la récolte dans certains vergers de pommiers.

Des développements de colonies de pucerons cendrés ont été constatés jusqu’au 15-20 juin. © La Morinière
Des développements de colonies de pucerons cendrés ont été constatés jusqu’au 15-20 juin.
© La Morinière

Article rédigé par des contributeurs du Bulletin de santé du végétal (BSV) pomme à cidre de la région Normandie. Les BSV sont des outils indispensables à la Surveillance biologique des territoire. Ils informent les agriculteurs et les conseillers sur l'état sanitaire et le risque phytosanitaire des cultures, et délivrent des messages règlementaires.

Retrouvez tous les articles de notre dossier bilan phyto arbo, par région : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Val de Loire

La Normandie a été marquée par deux phénomènes climatiques en 2019 : un gel printanier qui a été impactant sur certaines zones géographiques et vergers de pomme de table et à cidre, ainsi qu’une déficience de pluviométrie estivale qui a plus particulièrement touché les variétés précoces du verger de pommes à cidre (en général non irrigué). En 2019, c’est de loin la forte pression du puceron cendré que l’on retiendra. Dans le contexte de la région, une seule intervention pré-florale suffit normalement dans beaucoup de situations à gérer le problème. Les auxiliaires régulent ensuite à partir de fin mai/début juin, ce qui permet de s’affranchir d’un deuxième traitement post-floral. Cela n’a pas été le cas cette année, avec des développements de colonies constatés jusqu’au 15-20 juin, y compris dans des parcelles cidricoles adultes habituellement peu concernées. Au final, des dégâts parfois significatifs ont été observés à la récolte. L’anthonome, ravageur de début de saison, quasi systématiquement présent en contexte cidricole, (un peu moins en pomme de table) était à nouveau bien là. S’il a pu être maîtrisé en verger conventionnel, il a posé beaucoup plus de difficultés en parcelle bio avec une dérogation du Success 4 arrivée beaucoup trop tardivement par rapport aux dates de déclenchement de la lutte.

Le carpocapse a été bien maîtrisé

L’hoplocampe a été plus discret que ces quatre dernières années. Quelques situations avec symptômes primaires ont quand même été observées (pomme de table et pomme à cidre confondues). Le carpocapse a été assez bien maîtrisé, malgré la présence plus systématique ces dernières années d’une deuxième génération (ou a minima d’un début). Du côté des maladies cryptogamiques « classiques », la tavelure a été assez bien contrôlée. Les épisodes contaminants ont pu être convenablement protégés sur la période printanière, notamment celui de fin avril. Seuls quelques cas isolés de parcelles cidricoles en lien avec un défaut de couverture ont connu des repiquages tardifs, à la faveur des pluies automnales. L’oïdium est un problème avant tout variétal. Les conditions climatiques lui ont été favorables en 2019. Dans les vergers concernés, il a fallu tenir la cadence de protection toute la période de pousse active. Les plus gros soucis rencontrés, viennent finalement de certains pathogènes secondaires comme la moniliose fleur qui a continué à provoquer de graves dégâts sur certaines variétés cidricoles et à jus très sensibles, mais aussi quelques variétés de pommes de table : famille des Cox’s, Braeburn, et Belchard parfois. La difficulté de la lutte tient à l’absence de solutions homologuées. Le black-rot, qui ne concerne toutefois que quelques variétés, a plutôt été moins présent en 2019.

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