Agrivoltaïsme : à quoi sert l’observatoire national qui vient d’être lancé ?
Pour accompagner le développement de l’agrivoltaïsme en France, le Gouvernement, avec l’appui de l’Ademe, met à disposition des données issues de cinq régions et lance l’Observatoire de l’agrivoltaïsme qui recense déjà quelque 200 installations agrivoltaïques existantes ou autorisées.
Pour accompagner le développement de l’agrivoltaïsme en France, le Gouvernement, avec l’appui de l’Ademe, met à disposition des données issues de cinq régions et lance l’Observatoire de l’agrivoltaïsme qui recense déjà quelque 200 installations agrivoltaïques existantes ou autorisées.
La filière agrivoltaïque française, portée par le cadre réglementaire introduit en 2023 par la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (dite loi « APER »), se développe. Afin d’accompagner cette dynamique, le Gouvernement, avec l’appui de l’Ademe, met à disposition des données issues de cinq régions et a lancé l’Observatoire de l’agrivoltaïsme au dernier salon des Maires. Cet outil va permettre d’assurer un suivi territorial précis et de capitaliser les retours d’expérience afin d’éclairer les décisions publiques, les porteurs de projet et les autres parties intéressées.
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Un Observatoire de l’agrivoltaïsme, pour quoi faire ?
L’Ademe explique que l’Observatoire de l’agrivoltaïsme est un outil national qui va permettre d’accompagner le déploiement national de la filière agrivoltaïque, « tout en protégeant la vocation essentielle des terres agricoles de produire de l’alimentation pour préserver la souveraineté alimentaire de la France ». L’Observatoire va donner une vision territoriale du développement de la filière, en recensant les projets qui existent déjà (en exploitation) ou autorisés par les services de l’État (en construction). Il va aussi fournir leur principales caractéristiques, avec notamment une carte des installations photovoltaïques sur terrains agricoles. Il va produire une source d’information centralisée sur l’agrivoltaïsme, avec des documents et des outils pour l’information des acteurs de la filière, de l’administration, de l’enseignement, de la recherche et du grand public.
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Quelles sont les premières données collectées ?
Une première version de l’Observatoire de l'agrivoltaïsme en ligne présente les données de plus de 200 installations agrivoltaïques existantes ou autorisées par les services de l’Etat en France métropolitaine et DOM : cartographie des installations photovoltaïques sur parcelle agricole, fiches descriptives, indicateurs chiffrés, ressources bibliographiques... La plupart de ces projets a été autorisée avant la loi APER. L’Observatoire sera enrichi régulièrement avec la mise en service de nouvelles installations agrivoltaïques, dont notamment celles autorisées en application de la loi APER, ainsi qu’avec les premiers résultats de performance agricole et énergétique des projets.
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Qui pilote l’Observatoire de l’agrivoltaïsme ?
Le pilotage de l’Observatoire est assuré par l’Ademe, à qui la loi APER de 2023 a confié une mission de suivi statistique des installations agrivoltaïques. Dans ce cadre, l’Ademe conduit également une étude approfondie sur le développement de l’agrivoltaïsme et publie ses premiers résultats issus de l’analyse de cinq régions : Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté et La Réunion. Elle y recense plus de 1 600 projets photovoltaïques sur terrains agricoles, tous stades de développement confondus, y compris des projets n’ayant pas encore d’autorisation. Tirant parti des enseignements de ces études régionales, L’Ademe explique que la deuxième phase de l’étude dressera un panorama complet au niveau national afin de mettre à disposition des outils d’accompagnement des parties prenantes dans le montage de projets vertueux d’ici le début de l’année 2026.
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Qui se charge du contrôle du suivi agronomique ?
Les ministères chargés de l’Energie, de l’Agriculture et de l’Urbanisme sont engagés dans une démarche proactive de suivi des installations agrivoltaïques. Au cours des derniers mois, une première campagne de contrôle a été conduite sur les projets développés avant l’adoption de la loi APER, afin de s’assurer de la transmission effective des rapports de suivi agronomique, prévus par les cahiers des charges des appels d’offres menés par la Direction générale de l’énergie et du climat.