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Rénovation
Toitures grêlées : la rénovation a démarré dans les Combrailles

Depuis les épisodes de grêle de juin, la rénovation des toitures abîmées a démarré dans les exploitations agricoles des Combrailles. Jérémy Lamadon, éleveur de charolaises à St-Priest-des-Champs, témoigne.  

 Jérémy Lamadon est éleveur de charolaises sur la commune de Saint-Priest-des-Champs depuis 2015. Installé dans une des 42 communes des Combrailles touchées par de violents épisodes de grêle en juin, l’exploitant a vu toutes ses toitures être endommagées « soit 4 500 m2 au total » rapporte-t-il. Après avoir rapidement bâché ses bâtiments, Jérémy Lamadon contacte ses assurances et fait réa- liser plusieurs devis par des entreprises de construction.  La machine administrative est lancée mais « moralement, c’é
Jérémy Lamadon est éleveur de charolaises sur la commune de Saint-Priest-des-Champs depuis 2015. Installé dans une des 42 communes des Combrailles touchées par de violents épisodes de grêle en juin, l’exploitant a vu toutes ses toitures être endommagées « soit 4 500 m2 au total » rapporte-t-il. Après avoir rapidement bâché ses bâtiments, Jérémy Lamadon contacte ses assurances et fait réa- liser plusieurs devis par des entreprises de construction. La machine administrative est lancée mais « moralement, c’était éprouvant de ne pas savoir quand ces démarches allaient aboutir » confie l’éleveur. Par chance, son dossier est rapidement traité et la rénovation commence le 10 octobre. Les chantiers n’ont pas débuté partout Le verdict des experts tombe : les dégâts sont trop importants pour envisager un simple rebouchage des trous, toutes les toitures devront être remplacées par du neuf. Désamianteurs et constructeurs s’organisent pour travailler en parallèle sur le chantier afin de gagner du temps : « après un mois et demi, les travaux sont presque finis » se réjouit Jérémy Lamadon, soulagé de savoir son cheptel à l’abri cet hiver. Si les températures, plus douces qu’à l’accoutumée, ont permis aux vaches de pâturer plus longtemps et aux chantiers d’avancer plus vite que prévu, une bonne partie des exploitants du département restent néanmoins dans le flou : « j’ai des voisins qui sont encore dans les démarches, certains n’ont pas bâché leurs bâtiments et ne savent pas comment ils vont passer l’hiver… » rapporte l'éleveur. Bacs acier = condensation ? Pour ses bâtiments, Jérémy Lamadon a opté pour deux types de couverture : « je suis passé à 60 % de toitures en bacs acier, majoritairement pour le stockage, et 40 % en fibro pour abriter les bêtes». Il explique ce choix par son incertitude concernant l’impact qu’aurait, selon certains de ses confrères, la tôle bac acier sur l’hygrométrie des bâtiments d'élevage : « même avec la pose d’un film anti-condensation, il y aurait un risque de condensation plus élevé qu’avec du fibro. S’il « pleut » à l’intérieur des bâtiments, ce ne sera pas agréable pour les vaches » explique l’éleveur. Pour en avoir le cœur net, l’exploitant a tout de même couvert une partie de ses étables en bacs acier, «comme ça je saurai d’ici quelques mois s’il y a réellement un impact sur l’ambiance des bâtiments d’élevage ». En cas de dégradations dues à de nouvelles tempêtes de grêle, Jérémy se dit prêt à « tout passer en tôle bac acier » plus résistantes aux impacts. L’exploitant ne fera néanmoins pas l’impasse sur les translucides, car, même cassés, ils restent « faciles à changer ». Si la rénovation des toitures abîmées est prise en charge à 100 % par ses assureurs, l’exploitant attend avec impatience - et il n'est pas le seul - la mise en place d’une aide financière pour amortir la perte des cultures non assurées.
© J.L.

Jérémy Lamadon est éleveur de charolaises sur la commune de Saint-Priest-des-Champs depuis 2015. Installé dans une des 42 communes des Combrailles touchées par de violents épisodes de grêle en juin, l’exploitant a vu toutes ses toitures être endommagées « soit 4 500 m2 au total » rapporte-t-il.
Après avoir rapidement bâché ses bâtiments, Jérémy Lamadon contacte ses assurances et fait réaliser plusieurs devis par des entreprises de construction.
La machine administrative est lancée mais « moralement, c’était éprouvant de ne pas savoir quand ces démarches allaient aboutir » confie l’éleveur. Par chance, son dossier est rapidement traité et la rénovation commence le 10 octobre.

Les chantiers n’ont pas débuté partout

Le verdict des experts tombe : les dégâts sont trop importants pour envisager un simple rebouchage des trous, toutes les toitures devront être remplacées par du neuf.
Désamianteurs et constructeurs s’organisent pour travailler en parallèle sur le chantier afin de gagner du temps : « après un mois et demi, les travaux sont presque finis » se réjouit Jérémy Lamadon, soulagé de savoir son cheptel à l’abri cet hiver.
Si les températures, plus douces qu’à l’accoutumée, ont permis aux vaches de pâturer plus longtemps et aux chantiers d’avancer plus vite que prévu, une bonne partie des exploitants du département restent néanmoins dans le flou : « j’ai des voisins qui sont encore dans les démarches, certains n’ont pas bâché leurs bâtiments et ne savent pas comment ils vont passer l’hiver… » rapporte l'éleveur.

Bacs acier = condensation ?

Pour ses bâtiments, Jérémy Lamadon a opté pour deux types de couverture : « je suis passé à 60 % de toitures en bacs acier, majoritairement pour le stockage, et 40 % en fibro pour abriter les bêtes». Il explique ce choix par son incertitude concernant l’impact qu’aurait, selon certains de ses confrères, la tôle bac acier sur l’hygrométrie des bâtiments d'élevage : « même avec la pose d’un film anti-condensation, il y aurait un risque de condensation plus élevé qu’avec du fibro. S’il « pleut » à l’intérieur des bâtiments, ce ne sera pas agréable pour les vaches » explique l’éleveur. Pour en avoir le cœur net, l’exploitant a tout de même couvert une partie de ses étables en bacs acier, «comme ça je saurai d’ici quelques mois s’il y a réellement un impact sur l’ambiance des bâtiments d’élevage ».
En cas de dégradations dues à de nouvelles tempêtes de grêle, Jérémy se dit prêt à « tout passer en tôle bac acier » plus résistantes aux impacts.
L’exploitant ne fera néanmoins pas l’impasse sur les translucides, car, même cassés, ils restent « faciles à changer ». Si la rénovation des toitures abîmées est prise en charge à 100 % par ses assureurs, l’exploitant attend avec impatience - et il n'est pas le seul - la mise en place d’une aide financière pour amortir la perte des cultures non assurées.

 

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