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3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à l'aide de trois robots VMSTMV300 de marque DeLaval. Des robots ultramodernes qui changent le quotidien des éleveurs.

Bientôt 1,3 million de litres de lait livrés à Sodiaal

Le 9 avril dernier, c'était l'effervescence sur le Gaec de la Cartalade qui ouvrait ses portes à la visite sur la commune de Mercoeur. Sur cette exploitation de 350 ha dirigée par 5 associés (Grégory et Céline Bages, Alexandre Begon, Hervé Perrier et Franck Berthet) qui font appel à un salarié (Boris Bages), on produit plus d'un million de litres de lait (1,1 M) livrés à la coopérative Sodiaal. D'ici quelques mois, ce volume devrait atteindre 1.3 M de litres avec 130 vaches à la traite (en enlevant les taries).

3 robots nouvelle génération non saturés

Convaincus de la pertinence du robot de traite, pour en avoir utilisé 2 durant 9 ans, ces éleveurs ont pris la décision de se doter d'un troisième afin de fonctionner avec 3 robots non saturés ; ainsi les vaches n'attendent pas et si une panne survient sur l'un des robots, les autres peuvent continuer à assurer sans difficulté. Et par la même occasion, ils ont souhaité renouveler le parc de leurs anciens robots. Ces derniers « fonctionnaient encore très bien, étant donné que la durée de vie d'un robot est de 20 ans. Toutefois les renouveler leur permettait de bénéficier de la nouvelle génération de robots » explique Emmanuel Grange, inspecteur DeLaval du quart sud-ouest de la France. 

De réelles évolutions ont en effet été apportées à ces nouvelles machines : les robots VMSTMV300 sont équipés d'une caméra 3D, ce qui les rend autonomes en matière de branchement de trayons

Terminée donc la programmation du positionnement des trayons à l'arrivée de chaque nouvelle vache ! « La qualité du branchement (individuel par trayon) a un impact direct sur la qualité du lait puisque 98% du lait produit est dirigé vers le tank à lait » ajoute-t-il.

L'IA Deep Blue pour détecter 8 maladies

Grâce au gobelet préparateur de la mamelle, le lavage de cette dernière est plus efficace. « Ainsi on divise par deux la consommation de produits de trempage et de désinfectant ; le plus gros consommable sur un robot » note le représentant DeLaval. Une autre innovation spécifique à la marque est à souligner :

l'Intelligence Artificielle est désormais utilisée par les VMSTMV300 ; Deep Blue, c'est le nom de cette IA, permet d'analyser le comportement des vaches et de prévenir certaines maladies. 

« Deep Blue compare chaque vache du troupeau à une base de données de 15 millions de lactations dans le monde. Cet outil permet à ce jour de détecter précocement 8 maladies (mammites, cétose, métrite, retournement de caillette, maladies respiratoires et infectieuses). Il est installé sur tous nos robots neufs et peut l'être aussi sur d'anciens robots, moyennant un abonnement » explique Romain Reillon conseiller performance DeLaval Centre Atlantique. Ces robots de traite dernière génération produisent des données qui autorisent le suivi de l'animal quartier par quartier et sont équipés de compteurs à lait homologués par les Contrôles laitiers.

Une moyenne de 2.6 traites journalières

Les anciens robots ayant été repris pour la somme de 50 000 euros, pour le Gaec de la Cartalade, l'investissement dans ces 3 nouveaux robots a atteint 300 000 euros. à ceci il faut ajouter l'entretien (main-d’œuvre + pièces) ainsi qu'une permanence à distance pour un coût total de 5 000 euros par robot et par an auquel on ajoute les consommables (lessive, produit d'hygiène de traite et manchons trayeurs). 

Avec une moyenne de 2.6 traites journalières, le système robot de traite permet d'accroître la production de lait par vache à hauteur de plus de 3kg de lait par jour ; un surplus de production qui, selon Emmanuel Grange «  vient payer l'amortissement du robot sur 10 ans, le coût de l'entretien et des consommables ».

Enchantés par leur robot de traite, ces associés ne reviendraient pas en arrière. Pour Grégory Bages, qui avait attaqué sa carrière en pratiquant la traite en étable entravée, « on a changé de métier. Nous n'avons plus la pénibilité de l'astreinte car c'est fastidieux de brancher des vaches... Notre travail est moins physique et nous bénéficions de davantage de souplesse dans notre travail. On arrive plus facilement à se libérer du temps pour la famille ou lorsque nous sommes malades ». Quant au temps de travail libéré par les robots, les éleveurs le passent à observer leurs vaches et à analyser les données fournies par les robots.

Si robots et pâturage ne sont pas incompatibles, sur cette exploitation, les vaches ne pâturent pas à cause du climat devenu très séchant ces dernières années. 

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