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COCORICO
Première participation au SIA pour le Gaec Blanchard

Elle est l’unique Charolaise du Puy-de-Dôme à monter à Paris. Grenadine et son veau Jerry, du Gaec Blanchard, prennent la direction du Parc Exposition de Versailles pour tenter de décrocher la couronne.
Elle est l’unique Charolaise du Puy-de-Dôme à monter à Paris. Grenadine et son veau Jerry, du Gaec Blanchard, prennent la direction du Parc Exposition de Versailles pour tenter de décrocher la couronne.
© Mélodie Comte

Au Gaec Blanchard, les éleveurs s’affèrent depuis plusieurs semaines. En janvier dernier, Grenadine, une belle Charolaise de 1 100 kg, et son veau Jerry ont été sélectionnés pour participer au Salon de l’Agriculture, le 22 février à Paris. A quelques jours du départ, l’atmosphère reste sereine dans le Gaec familial où l’on prépare les animaux avec le plus grand soin.

 

Histoire de famille

Elever de la Charolaise est une tradition familiale au Gaec Blanchard. Aussi loin que remontent ses souvenirs, Rémy Blanchard n’a jamais vu l’exploitation sans « belles blanches ». Cependant, ce n’est qu’en 1985, année de son installation, que les premiers animaux sont inscrits. En 1995, il rejoint au lendemain de sa création le GIE Charolais. En 2008, l’Earl de Rémy et Françoise Blanchard, sa femme, devient le Gaec Blanchard avec l’installation de leur fils Olivier. Aujourd’hui, l’exploitation compte 85 vaches allaitantes et quatre taureaux. Les éleveurs participent aux concours locaux, nationaux et chaque année au Sommet de l’Élevage. En 2013, ils ont d’ailleurs remporté le prix de championnat femelle avec Grenadine. Une récompense à la hauteur du travail accompli, diraient certains, mais pour la famille Blanchard, les exploits ne s’accomplissent pas seuls. « Grenadine a certes été élevée chez nous mais sans les produits du GIE Charolais nous n’aurions jamais pu atteindre ce niveau » explique Rémy.

La belle a en effet un pedigree à faire pâlir d’envie. Fille de Bacchus dit «l’Etoile des Concours », il a été champion à deux reprises à Paris. Quant à la mère de Grenadine, elle est également issue d’un taureau du GIE. La belle a du potentiel alors pourquoi ne pas la présenter à Paris ?

Pas à n’importe quel prix

Grenadine a vêlé début décembre pour offrir au Gaec un veau mâle nommé Jerry. Le contexte est idéal pour les éleveurs qui espèrent une participation au SIA. « Le veau a un âge plus qu’acceptable pour supporter le voyage. En revanche, s’il était né seulement quelques semaines avant le SIA, nous ne les aurions pas présentés. Nous nous mettons des barrières dès lors qu’il y a un risque pour nos animaux » témoigne Françoise Blanchard.

Depuis la réponse favorable des organisateurs du SIA, Grenadine et Jerry bénéficient d’un traitement de faveur. Ils sont lavés deux fois par semaine et la jeune maman est davantage complémentée. Pour Olivier ce dernier point n’est pas à négliger. « Complémentée la mère c’est aussi complémenter son lait. Jerry participe à la mise en valeur de Grenadine, il ne doit donc pas être ridicule à côté d’elle. Pour nous, ils forment une très belle paire mais il ne faut jamais jurer de rien. Il y a encore une dizaine de jour avant le départ et tout peu arriver. »

Un programme de taille

Les éleveurs restent sereins et confiants. Rémy prendra la route avec Grenadine et Jerry le 25 février au matin. Ils rejoindront un groupe d’éleveurs de l’Allier pour poursuivre leur voyage jusqu’à Paris. « Cette participation demande de l’organisation à la fois sur le Salon mais aussi sur l’exploitation. Nous avons du réserver une chambre d’hôtel à Paris et demander à des voisins de nous remplacer sur l’exploitation le 27 février (jour du concours) parce que nous serons tous les trois sur place. Olivier prendra alors la relève sur le SIA pour les jours suivants. » L’organisation est désormais bien en place, il ne manque plus qu’à souhaiter bonne chance au Gaec Blanchard.

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