Interview
« Les coopératives doivent s’unir pour leur avenir »
Coop de France se lance dans la communication et appelle à la mobilisation à travers
la voix de Michel Delsuc, président de la section Auvergne.

collective de nos coopératives».
Le grand public connaît peu les coopératives agricoles. Une situation que Coop de France cherche à remédier avec le lancement d’une grande campagne de communication. Michel Delsuc, président de la section Auvergne et vice-président de Coop de France Rhône-Alpes Auvergne explique l’importance de cette action.
Quel message les coopératives françaises souhaitent-elles faire passer au public ?
Michel Delsuc : « Nous voulons avant tout montrer au public que les coopératives sont des organisations modernes, capables de répondre aux enjeux actuels et à venir. Aujourd’hui, les consommateurs sont loin d’imaginer l’importance de nos structures sur le territoire. Elles offrent une diversité de produits, participent à la dynamique économique du territoire et favorisent la création de nombreux emplois.
Les coopératives ont souvent été à l’origine de la création des filières agricoles se positionnant ainsi comme le prolongement de nos exploitations agricoles. Ce sont des structures où les agriculteurs ont leur mot à dire et où ils sont activement impliqués.
De cette campagne de communication, nous espérons donc que le grand public prenne conscience du rôle tenu par les coopératives dans le paysage économique et social du territoire. Nous souhaitons aussi qu’indirectement, les agriculteurs soient mieux reconnus auprès du public.»
Cela veut dire que cette communication est aussi importante pour sensibiliser la profession ?
M.D. : « Oui effectivement elle est essentielle pour l’ensemble de la profession. Les coopératives vivent grâce aux agriculteurs et les agriculteurs ont besoin des coopératives pour les accompagner tout au long de leur production et jusqu'à la commercialisation. Or, aujourd’hui nous sommes confrontés au problème du renouvellement des générations. Les installations en agriculture sont moins nombreuses, et les jeunes qui s’installent restent isolés. Ils ne se tournent pas instinctivement vers les coopératives. Pourtant elles constituent un véritable outil d’accompagnement des exploitations. A travers des suivis techniques, elles mettent à disposition des agriculteurs, des moyens d’optimiser leur production. Les jeunes doivent prendre conscience de cela autant que le public… »
Les coopératives sont-elles toutes intégrées dans cette campagne ?
M.D. : « Oui, et nous les appelons à nous rejoindre. Aujourd’hui, plus de 500 coopératives françaises ont émargé au budget de la communication. Pour que notre action soit efficace, nous devons être encore plus nom-breux. La participation financière est calculée en fonction du chiffre d’affaires de la coopérative. Toutes les structures, quelle que soit leur taille, peuvent donc participer et nous les encourageons à le faire. C’est une campagne de communication qui ne promeut pas uniquement les grosses coopératives mais toutes les structures. Tout le monde doit avoir son mot à dire dans cette action. J’appelle donc les présidents des coopératives auvergnates à rejoindre Coop de France afin de donner ensemble un avenir à nos structures.
N’oublions pas que nos organismes ont toujours été le fruit d’aventures collectives conduites par des hommes et des femmes désireux de faire avancer l’agriculture. Aujourd’hui, osons continuer cette aventure avec nos coopératives .»