La MFR de Marcolès appelle à plus d'implication
La Maison familiale et rurale de Marcolès vient de tenir son assemblée générale. Si la continuité et l'innovation sont plus que jamais à l'ordre du jour, le président Marc Piganiol a appelé à une mobilisation plus forte au sein du conseil d’administration.
La Maison familiale et rurale de Marcolès vient de tenir son assemblée générale. Si la continuité et l'innovation sont plus que jamais à l'ordre du jour, le président Marc Piganiol a appelé à une mobilisation plus forte au sein du conseil d’administration.

Une MFR qui se porte bien
Que l’on se rassure, la MFR de Marcolès se porte bien, très bien même. Pour autant, Marc Piganiol a poussé un léger “coup de gueule”, appelant les familles à plus s’investir dans la structure. Ainsi, la MFR a présenté son bilan 2024 avec plusieurs formations suivies durant l’année scolaire avec : les 4e-3e EA (27 élèves en tout), les Seconde Pro (17 élèves dont 2 en apprentissage), les Première CGEA (15 élèves dont 4 en apprentissage), les Terminale CGEA (21 élèves dont 2 en apprentissage), les CAP agricoles (2 apprentis), et la filière Agroéquipement (7 apprentis).
Encadrement plébiscité
La MFR, c’est également un partenariat rugby avec le Stade maursois, tous les jeudis soir, et, pour la première fois, la participation de 14 jeunes à un petit tournoi amical avec les collèges de Figeac, Maurs et Saint-Mamet. Dans la continuité, la MFR est aussi partenaire d’un tournoi à Maurs le 17 mai où près de 600 jeunes sont attendus. Dans un autre registre, Marc Piganiol a remercié le travail effectué au sein de l’internat (82,5 % d’internes), celui des AVS et le suivi de 27 élèves sur site, plus 34 qui bénéficient d’aménagement aux épreuves obligatoires (Brevet, Bac...), les “maîtresses de maison” qui ont confectionné pas moins de 16 978 repas sur dix mois.
Le simulateur de conduite, unique sur le département

La MFR de Marcolès a acquis un simulateur de conduite d’une valeur de plus de 80 000 €. “Une demande a été faite à la Région à hauteur de 50 % de l’achat, suivie d’un gros travail avec nos partenaires privés avec le Crédit agricole donc, mais aussi la MSA qui soutient à hauteur de 5 000 € et Groupama qui va travailler avec nous sur des journées prévention”, a indiqué Marc
Piganiol. Ce simulateur a plusieurs fonctions. “En ce qui nous concerne, ce sera de la conduite de tracteurs, de voitures ou autres matériels car les options sont nombreuses.” Les cinq options vont “coller à la demande du territoire”, voire “toucher toutes les catégories d’âges”. En effet, “un travail est prévu avec nos aînés sur la sécurité, les risques en voiture... On va également développer d’autres partenariats car cet outil peut intéresser plusieurs établissements”, appuyait le président de la MFR.
De plus, Marcolès “doit être le seul établissement aujourd’hui à posséder un tel outil. Je pense que cela vaut le coup qu’il reste chez nous et que les gens viennent ici pour suivre des formations”. Une idée qui a séduit Daniel Crétois, vice-président du Crédit agricole Centre France.
Axes d'orientations pour 2025
Face à une “jeune population qui change”, la MFR va réaliser un audit sur les trois derniers mois de l’année, par l'intermédiaire d'un intervenant extérieur avec l’idée “de voir quelles orientations prendre”, a précisé Marc Piganiol. Ainsi, les axes de réflexions pour 2025 vont porter sur : maintenir un équilibre financier, travailler avec des administrateurs, formaliser et actionner la commission Ressources humaines, être acteur dans le réseau MFR, optimiser les groupes classes, développer et pérenniser les formations, stabiliser le nombre d’apprenants, gagner en notoriété sur les formations, développer la communication, accompagner les apprenants et les familles, poursuivre et développer l’apprentissage, rester un acteur du territoire ou encore se projeter sur des investissements raisonnés (photovoltaïque, un projet estimé entre 200 000 et 250 000 euros)...
Un besoin urgent de soutien
“Je le dis haut et fort. Dans la Maison familiale, un certain nombre d’administrateurs vont arrêter. On est à un tournant, enchaîne Marc Piganiol en regardant la salle et en pointant beaucoup d’absences. Oui il faut un noyau dur pour faire avancer la MFR, mais il faut aussi d’autres personnes qui s’impliquent. ”À l’heure du 60e anniversaire qui se profile (le 5 juillet prochain), “où près de 1 800 élèves sont passés ici... si demain on veut que la Maison familiale existe, cela n’appartiendra pas qu’au directeur et aux moniteurs, mais aussi au président et à son conseil d’administration. Si demain on n’est plus là, il n’y aura plus d’école”. Un message fort pour que les “gens reviennent et entrent au conseil d’administration” dont le noyau fort commence à saturer. “Il faut aussi que les familles prennent conscience que c’est important pour elles d’être au conseil d’administration. Une maison familiale, cela appartient à tout un noyau. Nous sommes une association. Si demain nous ne sommes pas forts sur les projets à venir, ce sera compliqué.”