Limagrain
Echange en plein champ avec le préfet
Francis Lamy, préfet de la région Auvergne, était à Aubiat, la semaine dernière, pour discuter avec les responsables de la coopérative Limagrain.
Désireux de connaître le travail entrepris par le groupe Limagrain, le préfet de région Francis Lamy s'est rendu au siège social, à Aubiat, vendredi dernier. Très vite, par les explications des uns et des autres, il a pu mesurer le rayonnement international de la coopérative née sur les terres d'Auvergne en 1942. Au programme de l'après-midi, une visite d'essais d'une multitude de variétés de blé, des plus anciennes au plus récentes. Sous un soleil de plomb, Fabien Lecouviour, sélectionneur chez Limagrain a expliqué que grâce aux travaux de recherche et de sélection, «en 50 ans, on a gagné près de 60 qtx/ha sur le blé». Daniel Chéron, directeur général du groupe a insisté sur les potentialités d'une céréale comme le blé qui dispose d'un nombre impressionnant de gènes. Quarante fois plus important que celui du riz et cinq fois plus volumineux que celui de l'homme, le génome du blé, constitué de trois génomes distincts offre un formidable potentiel de combinaisons. «Cette diversité génétique unique ouvre d'immenses perspectives pour la création variétale», a expliqué Jean-Claude Guillon, directeur développement durable de la coopérative.
Bons croisements
Très intéressé par les méthodes de sélection et leurs objectifs, Francis Lamy s'est interrogé sur l'interaction entre les travaux mené chez Limagrain, et le projet Breedwheat, labellisé investissement d'avenir. «Nous sommes évidemment partenaires du projet dont l'objectif est de mettre de la qualité où il y a du rendement et du rendement où il y a de la qualité», a résumé Daniel Chéron.
Pour relever ce défi, il faut selon Jean-Claude Guillon, «faire un important travail de sélection afin de prédire les bons croisements». Le groupe dispose désormais d'une quarantaine de stations de sélections, de manière à s'adapter à chaque terroir dans le monde. Pour accompagner les travaux sur la sélection variétale du blé au Etats-Unis, pays très en retard en la matière, cinq stations de recherche ont été mises en place par Limagrain. «Depuis l'Auver-gne, nous avons déployé nos ailes pour devenir un groupe coopératif international. Une stratégie qui nous permet de chercher de nouvelles voies de valorisation, de créer des synergies et de répartir les risques», a expliqué Jean-Yves Foucault, président de Limagrain.
Coup de chaud
A près de 40°C comme le thermomètre l'affichait ven-dredi dernier, les épis sont quelque peu malmenés. De tels coups de chaud sont néfastes pour les blés, car ils perdent de la protéine.