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Sucrerie Bourdon
Des moyens pour affronter l’avenir plus sereinement

Une campagne 2011 qui s’annonce plutôt prometteuse et un projet de fusion bien amorcé avec Cristal Union, le tout saupoudré par des prix du sucre soutenus.

Les coopérateurs de la Sucrerie Bourdon dans le Puy-de-Dôme, se sont réunis en assemblée générale, jeudi dernier à Aulnat. L’occasion de faire un retour sur la campagne betteravière 2010, marquée par des résultats agronomiques moyens, des travaux longs et difficiles, mais en partie compensés par des niveaux de prix de vente élevés. L’équilibre financier de la coopérative est au final maintenu, et ce malgré des investissements lourds, notamment en faveur de l’atelier de lavage.

La Sucrerie a fait appel à la société Maguin pour se doter d’un système de laverie, en mesure de diviser par dix le volume de tare à la sortie. Le chantier a été réalisé en un temps record de neuf mois, et a été intégré dans le bâtiment existant.

 

6000 tonnes de betteraves par jour

La laverie est dimensionnée pour traiter 6.000 tonnes de betteraves par jour. Coût de l’investissement : 5,6 millions d’euros.

Si la machine doit encore subir quelques travaux de perfectionnement, force est de constater que depuis le début du coupage des betteraves, autour du 20 septembre, ce nouvel outil a d’ores et déjà démontré toute son efficacité. « De l’avis de tous, le lavage est conforme aux attentes. L’état visuel des betteraves à la sortie n’a rien à voir avec les années précédentes. Même si les conditions de tare venaient à se détériorer, la machine aurait encore des capacités à développer pour y faire face », explique Jean-Michel Aune, directeur de la Sucrerie.

 

Impact de la sécheresse

Le temps sec de ces dernières semaines a évidemment des conséquences sur l’état des betteraves, dont la tare terre se situe en moyenne en dessous de 15. Du jamais vu, alors qu’au 29 septembre, un quart de la surface betteravière auvergnate a été arraché. Sur certains secteurs, comme en témoigne un agriculteur : « pas question de compter arracher sans irriguer au préalable ». Globalement, la campagne à venir s’annonce plutôt prometteuse, avec toutefois des disparités selon les zones. La sécheresse a été bénéfique pour les sols profonds, mais problématique sur le nord est du Puy-de-Dôme et le sud de l’Allier. Si certaines parcelles pourront afficher des rendements à 16 exceptionnels se situant déjà aux alentours de 100 tonnes, d’autres vont payer les frais d’une sécheresse précoce. Les premières évaluations, réalisées entre le 19 septembre et le 24 septembre, ont fait état d’un rendement racine d’environ 69 tonnes. «On se situe au niveau des meilleures années de 2007 et 2009», souligne Gilles Berthonnèche, le président de la coopérative. Entre le 5 et le 24 septembre, la richesse a progressé d’un dixième par jour, pour atteindre un peu plus de 19 en moyenne. La campagne amorcée depuis quelques jours, devrait s’étendre sur une centaine de jours. Les paramètres de quantité et de qualité semblent donc être au rendez-vous, si bien que la Sucrerie Bourdon table sur une prévision de production de sucre de 65.000 tonnes à la sortie.

Avec Cristal Union, Bourdon veut jouer «gagnant-gagnant»

«Notre conseil d’administration en décidant d’étudier le rapprochement avec Cristal Union s’est bel et bien positionné dans une démarche de recherche de compétitivité ». Pour Gilles Berthonnèche, le projet de fusion entre Bourdon et Cristal Union poursuit un objectif : garantir un avenir à la coopérative et par là-même à la production de betteraves en Auvergne. Se rapprocher de Cristal Union est une suite logique des liens historiques qui unissent les deux coopératives, « c’est du gagnant-gagnant » indique Gilles Berthonnèche. De par sa situation géographique au sud de la Loire, la Sucrerie Bourdon est en effet un atout non négligeable pour Cristal Union qui souhaite optimiser sa logistique en direction du Grand sud. De même, la coopérative auvergnate va s’adosser à un groupe solide, en pleine expansion et bénéficier ainsi d’investissements. Le projet de fusion devrait être validé à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire de la coopérative, prévue en février 2012.

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