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Agriculture et changement climatique : une coopération indispensable au niveau des territoires

IDfel a organisé une première journée thématique axée sur l’adaptation au changement climatique, à Angers le 28 juin 2023. La coopération au niveau des territoires semble indispensable pour se mettre en marche.

La journée thématique s’est notamment intéressée à la production de fruits et légumes avec moins de pesticides et à la préservation de la ressource en eau.
© V. Bargain

« Selon le plan de souveraineté alimentaire fruits et légumes, la production de fruits et légumes en France devrait augmenter de 5 % d’ici 2030 et de 10 % d’ici 2035, a rappelé Jean-Luc Parou, producteur d’alliums et vice-président d’IDfel. Cela signifie que nous devrons produire plus de produits bons, sains, locaux, pratiques… avec moins de pesticides, d’emballages, de plastique, d’eau… » Selon Jean-Louis Bertrand, vice-président du Giec Pays de la Loire (groupe interdisciplinaire d’experts sur le changement climatique), le changement climatique entraînera une baisse sensible des ressources en eaux souterraines de la région et du débit des rivières, des vagues de chaleur, des étés très secs, des épisodes pluvieux moins longs mais plus intenses, une hausse des températures. La température moyenne annuelle en région angevine pourrait passer de 12 °C à 15,8 °C dans le pire des scénarios.

L'action à l'échelle des territoires

Au niveau de l’agriculture, des solutions existent pour limiter la hausse de la température à 1,5 °C et protéger la ressource en eau : diversifier les assolements, développer l’agroforesterie, planter des haies, végétaliser les sols, retenir l’eau quand elle tombe, limiter la consommation d’énergie… « Le temps est venu de l’action, non pas entreprise par entreprise, mais à l’échelle des territoires, dans une approche large et collaborative », a insisté Jean-Louis Bertrand. L’Ademe, pour viser la neutralité carbone en 2050, a établi des scénarios de transition basés sur la sobriété, les coopérations territoriales et les technologies vertes.

« Mais dans sa stratégie d’adaptation 2023-2027, l’Ademe recommande surtout la discussion entre parties prenantes, pour pouvoir anticiper les transformations structurelles », a précisé Philippe Moinat, de l’Ademe Centre-Val de Loire. La structure, dans le cadre du projet Adapt’Agro, a ainsi accompagné la filière pomme du Centre-Val de Loire dans la définition de sa stratégie d’adaptation au changement climatique. « Les enjeux sont si importants qu’il est essentiel d’y réfléchir ensemble, pour se mettre en marche rapidement et coconstruire les productions de demain », résume Jean-Louis Moulon, président d’IDfel.

 

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