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Journée de l'eau 1/3
6 points clé pour comprendre l’enjeu autour de l’eau en agriculture

La ressource en eau est scrutée, elle le sera de plus en plus demain. La France irrigue moins de 10% de sa surface agricole utile, mais les tensions autour de cette ressource vont s'amplifier avec le changement climatique. Baisse des précipitations attendues, effets sur les rendements, mais aussi solutions techniques et agronomiques : découvrez les 6 points clés pour répondre à la problématique de l’eau en agriculture.

Journée de l’eau épisode 1/3 

Ce contenu partenaire est proposé par TSE dans le cadre de la journée de l’eau. En savoir plus sur TSE.

 

1. En France, une baisse moyenne de 20 % des pluies en été d’ici à 2100

La trajectoire de réchauffement de référence pour l'adaptation au changement climatique (TRACC) en France est construite sur un scénario d’augmentation de la température de + 2 °C en 2030, + 2,7 °C en 2050 et + 4 °C en 2100. Cela aura notamment pour conséquence d’augmenter le nombre de jours de sécheresse des sols (+ 15 à 27 jours en 2050 par rapport à la période 1976-2005)

L’évapotranspiration en été serait ainsi aggravée, conduisant à une diminution des rendements et à l’utilisation plus poussée de l’irrigation, dans un contexte de raréfaction de la ressource.

 

2. Les tensions autour de la ressource en eau mettent en péril les rendements agricoles

Selon le rapport de France stratégie paru le 20 janvier 2025, étudiant les futurs besoins en eau des activités humaines, l’irrigation est un des postes qui serait intensifié. A moins d’une politique « de rupture », les besoins agricoles augmenteraient de +72 à +102%, selon les scénarios. Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux CGAAER table sur un besoin accru de 23% des surfaces irrigables.

Les conflits d’usage pourraient ainsi s’accentuer, notamment avec l’eau potable, mais aussi avec les usages industriels.

 

3. Irrigation : du matériel de précision pour économiser l’eau et des gains quantifiés

Chercheurs et industriels planchent sur des solutions pour économiser l’eau. Des gains importants peuvent être réalisés grâce à des technologies plus performantes d’irrigation.

Le passage de l’aspersion au goutte à goutte permettrait ainsi de réduire de 10 à 30% la consommation d’eau en grandes cultures, de 20 à 25% en arboriculture et de 5 à 15% en maraîchage, selon l’Inrae.

Le pilotage de l’irrigation avec des outils d’aide à la décision (sondes tensiométriques, stations météorologiques, cartographie des sols, entre autres) pourraient faire gagner entre 10 et 40 % d’eau.

 

4. Un travail génétique pour s’adapter au manque d’eau

Les instituts techniques comme l’Inrae et les semenciers orientent depuis plusieurs années la recherche variétale en vue de développer des variétés de semences plus tolérantes à la sécheresse. « On ne pourra jamais obtenir des plantes qui maintiennent leur productivité sans un niveau élevé de transpiration, il faut donc trouver un compromis entre protection et productivité », détaille François Tardieu, directeur de recherche au laboratoire d’écophysiologie des plantes sous stress environnementaux à l’Inrae.

 

5. Un travail agronomique qui maximise la disponibilité en eau

Par ailleurs, le système cultural peut être questionné : des techniques freinent la course de l’eau et l’érosion. L’agriculture de conservation des sols permet ainsi d’améliorer la structure des sols et leur taux de matière organique et ainsi d’augmenter leur réserve utile. « On peut gagner sept à dix jours de disponibilité en eau », pointe l’agroclimatologue Serge Zaka, soulignant aussi l’intérêt de l’implantation de haies qui « permettent de freiner la course de l’eau ».

 

6. L’agrivoltaïsme associe ombrage et irrigation pour réduire le besoin en eau

En plus de l’ombrage partiel et tournant des panneaux photovoltaïques qui limite les amplitudes thermiques et crée un microclimat, les systèmes agrivoltaïques peuvent intégrer des systèmes d’irrigation pilotables. Des essais sont menés par l’entreprise TSE, sur leur canopée agricole, notamment dans la Somme, et bientôt en Charente-Maritime. L’économie d’eau attendue pourrait aller jusqu’à 30 %, grâce à l’association de l’ombrage et du système d’irrigation intégré, comme nous le verrons en détail dans le prochain épisode.

 

Contenu partenaire réalisé avec TSE dans le cadre de la journée de l’eau.

TSE est expert en développement photovoltaïque et référent dans l’agrivoltaïque. L'entreprise développe des solutions en agrivoltaïsme et travaille en collaboration avec des agriculteurs pour développer des projets qui bénéficient à la fois à l'agriculture et à la production d'énergie.

Vous avez un projet agrivoltaïque ? Contactez TSE

A télécharger ci-dessous :

"L'agrivoltaïsme, un outil pour préserver la ressource en eau". dossier de 8 pages à télécharger en cliquant ici.

 

À lire : les deux autres articles de notre série

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