Aller au contenu principal

Vols en agriculture : « On nous a volé 3 000 litres de GNR la même année »

Le Gaec d’Alain Boynard, dans la Marne, est victime de vols de GNR récurrents, ciblant principalement les stations de pompage pour l’irrigation. En dehors de la ferme, les moyens de lutte sont limités.

« En 2020, nous avons constaté sept vols de GNR entre la mi-mai et la mi-août sur nos stations de pompage », dénombre Alain Boynard.
« En 2020, nous avons constaté sept vols de GNR entre la mi-mai et la mi-août sur nos stations de pompage », dénombre Alain Boynard.
© G. Omnès

« Depuis plusieurs années, nous avons subi plusieurs vols de gasoil sur nos stations mobiles de pompage, dont les voleurs fracturent la porte au pied de biche. En 2020, nous avons constaté sept cambriolages entre la mi-mai et la mi-août. En une demi-heure, ils peuvent pomper 400 litres. Une année nous avons perdu 3 000 litres et cinq batteries. Pour les voleurs, c’est facile. Comme nous irriguons préférentiellement la nuit et qu’ils connaissent l’emplacement des pompes, il suffit de voir depuis la route que l’irrigation est en cours pour savoir que la pompe est en route.

Il y a aussi eu des vols de gasoil dans le tracteur stationné dans la cour, à quelques mètres de la maison d’habitation. Et en 2018, nous nous sommes fait voler l’écran du GPS dans un tracteur Claas, là aussi dans la ferme. Ils ont cassé la serrure pour entrer dans la cabine, mais n’ont pas pu emporter l’antenne, car cela demande de démonter le toit.

Nous sommes tous concernés. Les conseils des gendarmes sont utiles : il y a des choses simples et gratuites à mettre en œuvre. Il faut prendre de bonnes habitudes et être rigoureux. Tous les soirs, on rentre au maximum les tracteurs dans des hangars fermés à clé, même lorsque l’on rentre tard.

Nous allons nous équiper d’éclairages extérieurs à détection de mouvement, et pourquoi pas d’une caméra enregistreuse. Cela sécurise, et facilite le travail des forces de l’ordre. Nous sommes aussi abonnés au système Alerte agriculteurs de la chambre d’agriculture, qui nous prévient par SMS des vols dans le secteur.

À chaque vol, il y a une perte financière, car il y a la franchise et le taux de vétusté. Pour le GNR, la franchise est de 300 euros, l’équivalent de 300 litres environ. En plus, il y a l’incapacité de travailler le lendemain, faute de matériel. »

290 ha en grandes cultures, dont blé, maïs, colza, orge, betteraves, tournesol, chanvre, soja et pommes de terre irrigués.

Les plus lus

calculatrice
Indice des fermages 2025 en hausse de 0,42% : calculer son nouveau montant de fermage

L’indice des fermages 2025-2026 est annoncé à 123,06 soit une augmentation de 0,42 %, par rapport à 2024-2025. Comment l’…

<em class="placeholder">Berthold Kress, maïsiculteur à Bourideys, en Gironde, devant son outil combiné.</em>
Ravageurs du maïs : « J’ai créé un outil qui fend les pieds de maïs pour éliminer pyrale et sésamie sur mon exploitation en Gironde »

Berthold Kress est maïsiculteur à Bourideys en Gironde. Pour gérer le maximum de larves de pyrale et sésamie après la récolte…

<em class="placeholder">Hélène et Martin Gosse de Gorre, agriculteurs à Ostreville (62),&quot;Deux ans après semis de trèfle blanc, nous constatons l’absence de développement d’adventices ...</em>
Entretien des haies : « Dans le Pas-de-Calais, nous avons semé du trèfle blanc en bande enherbée pour empêcher les adventices de se développer »

Agriculteurs à Ostreville (Pas-de-Calais), Hélène et Martin Gosse de Gorre gèrent plusieurs kilomètre de haies sur leur…

<em class="placeholder">Xavier Randoux, agriculteur à Peuplingues, dans le Pas-de-Calais</em>
« J’active plusieurs leviers pour endiguer le problème des graminées sur mon exploitation dans le Pas-de-Calais »

Xavier Randoux, polyculteur éleveur à Peuplingues, dans le Pas-de-Calais, est confronté à la problématique des graminées sur…

Moissonneuse batteuse en action dans une parcelle de blé tendre. Allier. 2024
Revenus des céréaliers : « Il va manquer en moyenne 50 000 euros par exploitation pour financer la nouvelle campagne », selon l’AGPB

L’association générale des producteurs de blé (AGPB) fait état d’une récolte 2025 dans la moyenne pluriannuelle…

<em class="placeholder">Benoît Grimonprez, professeur de Droit.</em>
Produits phytosanitaires : « L’Anses a deux ans pour réexaminer toutes les autorisations de mise sur le marché déjà délivrées »

La Cour administrative d’appel de Paris ordonne à l’Anses de réexaminer toutes ses autorisations de mise sur le marché…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures