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Mise à l’abri des canards mulards : « C’est notre quatrième mutation technique » affirme Jean-Pierre Dubroca

Jean-Pierre Dubroca est éleveur à Buanes (40) depuis 1990. En 2020-2021, il a vécu deux expériences partielles de mise à l’abri.

Déjà classée en ZRP (1), Buanes vient aussi de passer en ZRD (2). Début janvier 2021, la commune a connu plusieurs foyers d’influenza, dont celui survenu chez Jean-Pierre Dubroca. Pourtant en 2017, en investissant 300 000 euros dans une poussinière de 840 m2, il avait revu l’organisation de son élevage pour conserver son volume annuel et agir pour la biosécurité. « J’ai aussi mécanisé le paillage pour réduire la pénibilité ainsi que le temps de travail, et contribuer au bien-être animal. »

 

 

 

Depuis 2017, il élève trois lots de 12 400 canards par an en bande unique, avec deux poussinières de 840 et 400 m2 complétées par deux hangars photovoltaïques de 300 et 600 m2 semi-ouverts (deux côtés bardés et deux côtés avec filet), ce qui lui permet de loger un peu moins de 6 canards par m2. Tous les bâtiments ont des lignes d’alimentation automatique et des pipettes, des pesons pour les animaux et sous les pieds de silo, afin de maîtriser l’alimentation quantitative.

Prévision de réduction de densité

La première mise à l’abri s’est produite le 23 octobre 2020 et elle concernait des canards âgés de soixante jours.

 

 

 

« J’ai bien sûr augmenté la surveillance et je n’ai rencontré aucun souci jusqu’au départ des animaux le 10 novembre. Ils avaient un bon emplumement. Les hangars étaient fermés avec des filets sur les deux pans. La ventilation naturelle a été très efficace et a assuré une bonne tenue de la litière, paillée mécaniquement chaque jour avec des bouchons. »

La mise à l’abri du lot suivant n’a duré que trente-deux jours jusqu’au 14 janvier, date de l’abattage des canards déclarés contaminés. « Je n’ai donc pas assez de recul pour déterminer quelle serait la densité optimale. En revanche, je vais réduire l’effectif pour descendre à 5 canards par m2. »

Éviter le gaspillage d’eau

Pour Jean-Pierre Dubroca, une bonne ventilation reste indispensable. « L’autre piste à creuser, c’est la coupure d’abreuvement la nuit, sans nuire au confort des animaux. »

Par rapport à l’élevage en extérieur, le surcoût d’une mise à l’abri, c’est le coût additionnel pour la paille ou les bouchons, et bien entendu l’investissement réalisé dans le bâtiment. « La société Canards d’Auzan nous a versé 1,3 centime par canard et par jour de mise à l’abri, ce qui couvre les charges variables, mais pas le surcroît de travail. »

L’éleveur reste très attaché à l’élevage en plein air, « mais notre métier doit s’adapter aux mises à l’abri qui exigent plus de technicité. Nous vivons notre quatrième mutation. Dans les années quatre-vingt-dix, il a fallu conduire les animaux à l’abattoir, ensuite passer aux cages individuelles et puis en 2015 aux cages collectives. »

(1) Zone à risques particuliers
(2) Zone à risques de diffusion.

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