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Le groupement Gaévol vise toujours l’excellence en poulet lourd

Adossé au groupe Avril, le groupement des éleveurs de volailles de chair de l’ouest fait tout pour que ses poulets destinés aux marchés hors GMS répondent à des exigences de plus en plus fortes.

Malgré un parc en léger retrait (936 000 m2 recensés fin 2018 et moins 20 000 m2), les éleveurs du Gaévol ont produit 63,2 millions de poulets lourds sexés (+ 3,4 % par rapport à 2017), 16,85 millions de poulets standards et lourds tout venant (+ 26 %), 3,2 millions de dindes (+ 5 % mais - 15 % par rapport à 2016), 1,4 million de canards de Barbarie (+ 6 % mais - 14 % par rapport à 2016) et 170 000 pintades (-26 %).

Le poulet a le vent en poupe, mais pas n’importe lequel. À partir du 1er juillet 2019, les poulets lourds, destinés à devenir des nuggets MacDo, vont devoir se passer de la colistine pour se soigner (moins de 15 % des lots traités avec cet antibiotique). Parmi les autres exigences, il y a le sol en béton, la lumière naturelle, l’intégrité des coussinets plantaires… C’est incontournable pour rester un des fournisseurs européens référencés sur ce débouché porteur.

« La croissance de la consommation concerne essentiellement la transformation industrielle et la restauration hors domicile, a rappelé Stéphane Dahirel, le président des 434 éleveurs réunis en assemblée générale. Nous sommes positionnés sur ces marchés et prêts à relever ce défi. »

Faute de répondre aux meilleurs standards qualitatifs, ils risquent de perdre la partie face à des Polonais ou des Ukrainiens plus compétitifs. C’est le message qu’ont fait passer les responsables d’Avril (fournisseur de l’aliment Sanders) et de SBV (abatteur de la totalité des volailles).

Faire des efforts pour rémunérer plus justement

Première à avoir produit du poulet lourd à partir des années 90, la filière Avril-Gaévol a acquis une avance technique et sanitaire, indéniable mais jamais définitive. Les attentes sur les pododermatites deviennent de plus en plus fortes. Pour continuer à les diminuer (moins de 30 % en moyenne début 2019), après le sol en béton, les éleveurs doivent investir dans une litière de meilleure qualité et repailler plus souvent.

Pour se passer de la colistine, il leur faudra améliorer le rapport eau/aliment, renforcer la décontamination, utiliser des flores de barrière, améliorer la qualité de l’eau, renforcer la vaccination annonce Sophie Lagadec, une des cinq vétérinaires d’Avril en Bretagne.

Pour parfaire la conduite et les résultats, le service technique conseille de changer les pointeaux des pipettes tous les sept à dix ans, pour un coût de 1,50 euro par m2. Cette course à la technicité a donc un prix… « Nous espérons y trouver notre compte », a souligné Stéphane Dahirel dans son rapport moral, voulant sans doute rassurer des éleveurs ayant le sentiment d’investir plus pour obtenir un droit à produire que pour obtenir une survalorisation. D’autant que l’augmentation des charges (litière et gaz) les inquiète.

À ces défis techniques, s’ajoute l’attente de « visitabilité ». Pour Stéphane Athimon, responsable volailles chair amont d’Avril, « la visitabilité des élevages est juste indispensable ». La reconquête des marchés de l’industrie et de la restauration hors foyer passe aussi par « la traçabilité de l’origine France et par une histoire à raconter aux consommateurs. »

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