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Le Crédit agricole compte investir au capital des exploitations agricoles dès fin 2024

La banque verte annonce au Space qu’elle va tester en Bretagne un système de portage de capital au sein des exploitations agricoles pour soutenir leur transmission ou des projets d’investissements.

Conférence de presse du Crédit Agricole de Bretagne au salon Space à Rennes
De gauche à droite : Jean-Christophe Roubin (directeur du marché de l’agriculture CA SA), Michèle Guibert, DG du CA des Côtes d’Armor, Olivier Auffray, président du CA en Bretagne et Christelle Doussineau, directrice cheffe de fil du marché agriculture Crédit agricole en Bretagne.
© Nathalie Marchand

« On réfléchit à un dispositif de portage de capital sous la forme d’investissements minoritaires chez nos clients exploitants agricoles » a annoncé ce matin au salon Space à Rennes Jean-Christophe Roubin, directeur du marché de l’agriculture au sein du groupe Crédit Agricole SA.

Ces investissements seraient minoritaires il n’est pas question de main mise sur les exploitations  

« Ces investissements seraient minoritaires il n’est pas question de main mise sur les exploitations » a-t-il.

Relire : Record de prêts accordés aux agriculteurs par le Crédit agricole en 2022

La région Bretagne testera ce dispositif de portage du capital fin 2024

La région Bretagne a été retenue pour tester ce dispositif fin 2024 et en 2025, avec un fléchage particulier vers les productions porcine et volaille, précise la banque verte.

Il s’agit d’une première en France. Ce portage de capital pourrait intervenir à l’occasion d’une transmission d’exploitation ou d’un projet de développement (au niveau des énergies renouvelables par exemple).

« On fait déjà du capital développement auprès des entreprises on sait faire », commente Michèle Guibert, directrice générale du Crédit Agricole des Côtes d’Armor.

Lire aussi : Installation en porc : le portage de capital en débat 

 

Une solution innovante et complémentaire, selon le président du Crédit agricole de Bretagne

« Nous apportons les conseils sur les bons choix et les investissements nécessaires à réaliser dans les 10 années qui précèdent la transmission. Nous devons continuer à réfléchir au sein de nos conseils d’administration sur les modes d’accompagnement bancaire des projets d’installations. Le portage en capital en fait partie et figure comme une solution innovante et complémentaire, qui participera à maintenir la ferme France compétitive, souveraine et responsable », déclare Olivier Auffray, président du Crédit Agricole de Bretagne.

Relire : Investissements : optimiste pour 2022, le Crédit agricole exprime des « incertitudes » pour 2023

Comment la FNSEA réagit à cette annonce ?

« On veut des chefs d’entreprises agricoles. Le portage capitalistique et foncier ok mais seulement si l’agriculteur reste majoritaire et que la banque l’accompagne pour une montée en charge. On veut que les agriculteurs restent des gens qui décident et des chefs d'entreprise  » a réagi Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, interrogé par Reussir.fr sur cette annonce de la banque verte lors du salon Space 2024 à Rennes. Et de faire le lien avec l'autre sujet des régisseurs d'exploitations agricoles. Pour rappel en juillet dernier le président de la FNSEA Arnaud Rousseau s’était dit « défavorable » au modèle de régie d’exploitations agricoles mis en place par la coopérative Invivo

Ok mais seulement si l’agriculteur reste majoritaire

Cette annonce du Crédit agricole intervient dans un contexte de ralentissement des crédits alloués aux exploitations agricoles (-14,3% au premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023 après un recul de 3,1% en 2023), suite à une année 2022 record pour le Crédit agricole.

Lire aussi : Les agriculteurs investissent moins depuis 2023, constate le Crédit agricole

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