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« Le Covid-19 donne aux éleveurs une occasion de communication positive sur l’élevage avicole »

Pour Lucie Gantier, éleveuse de poules pondeuses plein air très engagée sur les réseaux sociaux, la crise sanitaire actuelle peut permettre de revaloriser les éleveurs et d’expliquer l’importance de la biosécurité, ainsi que le fonctionnement des filières.

Nouvelle éleveuse et ex-formatrice, Lucie Gantier fait profiter la filière œuf de sa maitrise de la communication positive sur les réseaux sociaux. © V. Bargain
Nouvelle éleveuse et ex-formatrice, Lucie Gantier fait profiter la filière œuf de sa maitrise de la communication positive sur les réseaux sociaux.
© V. Bargain

Quelles conséquences ont eu le confinement pour vous ?

Lucie Gantier – Mon activité est peu affectée, les consommateurs s’étant jetés sur les œufs vus comme un produit de base. À la demande de la mairie qui a contacté les agriculteurs de la commune pour voir s’ils pouvaient faire de la vente directe, j’ai par contre commencé à vendre des œufs aux particuliers trois jours par semaine, de 12 heures à 13 heures. Sinon, grâce à ma coopérative, la Cavac, je n’ai pas de problème d’approvisionnement ou d’enlèvement.

Comment voyez-vous cette période en termes de communication ?

L.G. - Elle donne l’occasion aux éleveurs de communiquer positivement sur leur métier, en direct auprès des consommateurs. Pour ma part, j’ai mis sur Twitter et sur ma chaîne YouTube Plein les Y’œufs des photos et vidéos montrant des palettes d’œufs, pour expliquer qu’il n’y aura pas de pénurie d’œufs en France et aussi qu’on peut acheter autre chose que des œufs et que je suis solidaire des autres filières plus affectées par la crise. Je remercie les salariés de la coopérative pour me permettre de continuer à produire et vendre mes œufs. J’explique en quoi je suis solidaire des consommateurs en vendant des œufs localement. Enfin cette période est aussi l’occasion d’expliquer l’importance de la biosécurité, que le confinement peut être nécessaire face à une pression environnementale trop élevée. Dans une de mes vidéos, des poules discutent de cela entre elles.

Que constatez-vous sur les réseaux sociaux ?

L.G. - Beaucoup d’agriculteurs se mettent à communiquer. Ils postent des vidéos, alors qu’ils ne mettaient que des photos. Ils ont envie de parler. Ils se sentent enfin reconnus, valorisés. Les associations continuent à être à l’affût, comme le montre la polémique sur l’épandage qui pourrait favoriser la dispersion du coronavirus. Mais la crise montre bien que l’élevage est nécessaire et bien organisé pour nourrir le monde.

À lire aussi sur le web : Avec son pseudonyme "Les Jolies Rousses", la productrice d’œufs Lucie Gantier communique sur les réseaux sociaux

La vente directe en toute sécurité

« Je réfléchissais déjà à faire de la vente directe. La crise du coronavirus et la demande de la mairie m’ont fait franchir le pas. Je vends pour l’instant trois jours par semaine, le lundi, le mercredi et le samedi, de 12 heures à 13 heures Les clients passent leurs commandes par téléphone ou SMS. Le jour convenu, je date les œufs, ce qui permet de garantir que ce sont des œufs du jour et pour moi de ne pas dater d’œufs qui ne seraient pas vendus en direct. Les clients se garent sur le parking prévu pour cela près du bâtiment. Pour la vente, j’utilise la fenêtre coulissante de mon bureau. Les clients n’entrent pas dans le bâtiment, ce qui garantit le respect des règles de biosécurité. Ils apportent leur contenant et nous faisons un échange œufs-argent par la fenêtre. En cette période, nous respectons les règles de distance et j’ai du gel hydroalcoolique dans le bureau. La vente directe est une très bonne occasion de communiquer positivement sur l’élevage et les bâtiments d’élevage. Je me rends compte que même les habitants du village ne savent pas du tout ce qu’est le quotidien d’un éleveur de volailles. »

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