Aller au contenu principal

La face cachée du véganisme

Vidéos à charge avec la volonté de choquer. Violence des propos. Intrusions dans les élevages et les abattoirs. Agression de bouchers… L’agenda des animalistes radicaux est bien de mettre fin à l’élevage.

Happening d'Anonymous for the Coiceless. D'origine australienne, ce mouvement spécialisé dans l'activisme de rue milite pour l'abolitionnisme et le véganisme © Ollivier ...
Happening d'Anonymous for the Coiceless. D'origine australienne, ce mouvement spécialisé dans l'activisme de rue milite pour l'abolitionnisme et le véganisme
© Ollivier Gollain/flickr/cubeofthetruth

Pourquoi tant de haine ? Pourquoi désigner à la vindicte populaire les métiers des filières animales en s’appuyant sur des images ne reflétant pas la réalité quotidienne de leurs pratiques mais des manquements à la règle ? Pourquoi incendier un abattoir ou vandaliser l’étal d’un boucher bio ? Pourquoi les médias grand public relaient-ils les messages et reprennent-ils les images de ces activistes sans jamais, ou presque, questionner les idéologies qui sous-tendent leurs actions ou s’interroger sur leur financement ? Quel est l’impact du véganisme radical, pourtant extrêmement minoritaire, sur l’opinion publique et le regard que la société porte sur l’élevage et sur la consommation de viande ? Comment nos filières peuvent-elles reprendre la main sur un débat qui leur a en grande partie échappé ? L’animalisme radical a sauté à la figure des acteurs de l’élevage à partir du milieu des années 2010. Les vidéos à charge de L214, construites à partir d’images captées illégalement et assemblées pour choquer les ont laissés sans voix. Des mouvements plus radicaux encore ont émergé dans leur sillage. Ils sont à l’origine d’actions violentes : blocages d’abattoirs, intimidations et dégradations de biens visant des boucheries et des commerces. Très bruyants, ces mouvements sont pourtant loin de représenter tout le champ de la protection animale, qui existait bien avant eux. On a coutume de distinguer deux sortes d’associations, les welfaristes et les abolitionnistes, selon leur positionnement vis-à-vis des animaux d’élevage. Les premières militent en faveur de l’amélioration des conditions de vie et d’abattage des animaux. Trois associations dominent le paysage français : Welfarm, CIWF (Compassion in world farming) et OABA (Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir), auxquelles s’ajoute une quatrième, LFDA (la Fondation droit animal, éthique et sciences) moins militante et proche des milieux institutionnels et scientifiques. Ces associations réformistes travaillent en partenariat avec les filières animales ou la grande distribution pour faire progresser les pratiques. Discussion impossible en revanche avec les associations véganes et abolitionnistes qui refusent par principe tout partenariat avec le monde de l’élevage. Et pour cause. Elles visent l’éradication de l’élevage au nom de l’idéologie antispéciste, qui met sur un pied d’égalité les animaux et les hommes. Selon Eddy Fougier, expert des mouvements protestataires pour une étude du Fondapol (Fondation pour l’innovation politique), l’animalisme radical présente une triple radicalité, celle des propos, celle des visions et celle des modes opératoires. « L’objectif évident des animalistes radicaux est de modifier le regard que les Français peuvent avoir sur l’élevage industriel, la viande, la boucherie, la fourrure, les expérimentations animales, le gavage des oies ou des canards ou encore la corrida, en suscitant chez eux indignation et colère face aux traitements infligés aux animaux », analyse-t-il.

« Les végans abolitionnistes visent l’éradication de l’élevage »

Les plus lus

Emissions des élevages : La révision de la directive IED soulève un tollé général
  Le projet de révision de la directive sur les émissions industrielles et agricoles fait "tousser" la profession agricole et les…
Grippe aviaire : Les pays de la Loire redémarrent, sauf en canard
  En Pays de la Loire, les mises en place redémarrent au fur et à mesure de la levée des zones de surveillance, à l’exception des…
Le poulet lourd non sexé fait un rattrapage spectaculaire de marges mais sans revenir au niveau d’avant Covid.
Enquête avicole : Les marges brutes se sont redressées en 2021
L’enquête avicole de 2021 montre une amélioration générale des marges poussin-aliment et brute qui rattrape ou dépasse celles de…
Damien Calandre, directeur général de Duc, salue la performance d’élevages comme celui de l’EARL de la Vallée, trop peu nombreux à son goût en France. Il met en avant les investissements de son groupe dans l’abattoir du Gard et l’usine drômoise d’aliments.
Poulet de chair : Duc-Plukon investit dans le Sud-Est pour conquérir des parts de marché
L’inauguration d’un poulailler dans la Drôme a permis au directeur général de Duc d’expliciter la stratégie de Plukon en France,…
La grippe aviaire met la Bretagne sous haute tension
Les services de l’État et les professionnels des filières avicoles se mobilisent pour réduire rapidement les foyers du cluster…
Nicolas Giboire installé à la suite de son père Patrick est l’un des 63 éleveurs de Janzé ayant investi dans un tracker photovoltaïque, dans le cadre d’un partenariat avec le fabricant OKwind.
Les éleveurs de volailles de Janzé investissent dans les énergies renouvelables
Avec soixante-trois élevages équipés de trackers OKwind et la mise en route de l’unité de biogaz Enerfées, la coopérative des…
Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)