La coopérative Lur Berri recherche des éleveurs de poulets conventionnels dans le Sud-Ouest
Créée en 2018, la filière volailles du quotidien de la coopérative basque est en plein développement. Face à une demande croissante de l'abattoir LDC Aquitaine, Lur Berri cherche de nouveaux éleveurs.
Créée en 2018, la filière volailles du quotidien de la coopérative basque est en plein développement. Face à une demande croissante de l'abattoir LDC Aquitaine, Lur Berri cherche de nouveaux éleveurs.
La coopérative Lur Berri prévoit de produire 3 millions de poulets du quotidien en 2023-2024. Actuellement, elle compte quinze éleveurs avec des bâtiments de 400 à 1 500 m2. La coop vise même 5 millions en 2024-2025 (100 000 volailles par semaine), voire doubler sa production actuelle pour répondre à la demande croissante du groupe LDC. À terme, la filière reposerait sur une quarantaine d’éleveurs. Lur Berri fournit déjà la filière Nature d’Éleveurs de LDC, avec des poulets jaunes nourris avec un aliment composé de céréales du Sud-Ouest et de soja local provenant de l’usine Lurali, la filiale de nutrition animale de Lur Berri, à Aïcirits (64).
Le groupe LDC veut approvisionner son site de Bazas (Gironde) avec des volailles élevées dans le Sud-Ouest, à deux heures autour de l’abattoir. « Dès 2018, nous avons créé une filière poulet local sous démarche 'Le Gaulois Oui c‘est bon' (améliorer le bien-être animal, préserver la santé des volailles et l’environnement). Cette production élevée dans des petits bâtiments est en totale adéquation avec les attentes sociétales », estime Guillaume Gautron, directeur commercial des filières animales de Lur Berri.
Convertir ou transformer de l’existant
Pour accroître sa production, Lur Berri recherche environ 20 000 m2 de bâtiments dans les Landes, le Gers, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Gironde et le Lot-et-Garonne.
La coopérative basque cherche à convertir ou transformer des bâtiments existants, en les spécialisant et en les équipant. Selon Guillaume Gautron, le Synalaf estime que 25 à 30 % des bâtiments Label français ne seraient pas utilisés à 100 %, dont 700 bâtiments identifiés dans le Sud-Ouest. « Notre développement s’inscrit dans une stratégie de pérennisation des exploitations. Notre contrat à trois points (prix de l’aliment, prix du poussin et prix de reprise) garantit une marge régulière avec une densité maximale de 21,8 volailles au mètre carré. L’éleveur peut avoir jusqu’à 7,4 bandes par an à raison d’une rotation toutes les sept semaines », souligne Paul Larmendieu, responsable commercial volailles chez Lur Berri. Selon les cas, l’investissement peut aller jusqu’à 50 000 euros. La coopérative subventionne 30 % du montant des travaux, s’ajoutant aux autres aides auxquelles l’éleveur est éligible.
Une production technique accompagnée
Pour produire du poulet jaune LDC, Lur Berri préconise l’installation de deux chaînes d’alimentation automatique, trois lignes de pipettes, une ventilation dynamique avec une régulation adaptée, une brumisation haute pression pour pallier les fortes chaleurs et un second silo d’aliment avec peson. Pour compléter, l’installation de fenêtres permet l’apport de la lumière naturelle.
La filiale Orizio assure l’accompagnement des projets (permis de construire, réglementation, demandes de subventions…). Visite de l’exploitation et travaux sont ensuite conduits par l’entreprise Ax’el, spécialiste des équipements chez Lur Berri.
L’élevage de ces poulets requiert un suivi exigeant pour parvenir au poids objectif de 1,92 kg à 35 jours. « De bons résultats techniques reposent sur un suivi quotidien rigoureux. Les éleveurs sont donc accompagnés par un technicien spécialisé et un vétérinaire », précise Paul Larmendieu.