En poulet, les opérateurs belges et néerlandais font leur nid en Ardennes et dans la Marne
Après avoir longtemps produit du poulet frais et de la dinde pour Doux, des éleveurs ont choisi des partenaires belges. Sylvie Mode organise leur production et leur logistique en France.

« Il faudrait vraiment qu’il n’y ait plus que cette solution pour que je revienne au modèle d’intégration à la française », lance Sylvie Mode, éleveuse à Saint-Rémy-sur-Bussy (Marne). Elle ne jure plus que par la relation gagnant-gagnant tissée avec le groupe néerlandais De Heus, fabricant d’aliments du bétailet le groupe Plukon, dont De Heus est actionnaire. Elle se sent « considérée comme un partenaire responsable et indépendant et non un exécutant. »
Tout est parti de la faillite du groupe Doux qui lui a « ouvert les yeux ». « Jusqu’en 2012, nous étions dans une bulle et nous avions des œillères. Heureusement que les Belges et les Néerlandais ont été là pour absorber un potentiel de production qui n’intéressait pas les abattoirs régionaux. » Les ex-éleveurs Doux ont basculé vers la Belgique, en direct ou via le fabricant d’aliment Sanders.