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Christian Ragaigne, président de l’APVF
"Développer la volaille française en RHD"

La nouvelle campagne de communication de l’association de promotion de la volaille française (APVF) vise à contenir l’importation des viandes de volailles qui prend une trop grande place dans le secteur de la restauration française hors domicile (RHD).

L’APVF réunit les quatorze organisations professionnelles impliquées des filières avicoles chair et œuf. Le logo Volailles de France est apposé par 110 entreprises et il orne 56 % des volailles et pièces découpées, ainsi que 20 % des produits transformés en France. Il sera bientôt mis en valeur chez Convivio, n° 6 de la restauration collective sur 1000 t de volailles par an.
© P. Le Douarin
Les produits français sont-ils adaptés aux demandes de la RHD et de l’industrie ?
Christian Ragaigne - « C’était un reproche justifié dans le passé, mais depuis 4-5 ans les filières ont fait le nécessaire pour y remédier. Que ce soit au niveau des élevages pour affiner les calibres et dans les entreprises en matière de portionnement. Celles-ci ont également rationalisé et spécialisé leurs outils pour faire une meilleure offre. Aujourd’hui, nos produits sont en phase avec la demande. À tel point que de grandes enseignes étrangères de restauration (KFC, McDo) reviennent à des achats français et l’affichent. Nous apportons des garanties de traçabilité et de qualité. De plus, avec nos productions très diversifiées, nous sommes capables de répondre à tout type de demande. »
Pourtant la part des importations continue de progresser. À cause du différentiel de prix ?
C. R. - « C’est effectivement une des raisons. En poulet, nous sommes en moyenne à 44 % de la consommation importée et à encore bien plus en RHF. C’est aussi la conséquence des accords internationaux de l’Union européenne, un sujet d’une brûlante actualité. Il est aujourd’hui question d’un quota européen supplémentaire de 90 000 tonnes en faveur des pays du Mercosur. Nous espérons que cela ne se fera pas, car le marché européen n’est pas en manque. De plus, il ne faut pas oublier que le Brésil a connu l’énorme scandale de la « viande avariée » il y a tout juste un an. Notre objectif est de faire stopper cette progression d’ici deux ans et de la réduire de 10 % d’ici dix ans. C’est pour cela que l’APVF doit communiquer. »
À qui s’adresse votre communication cette année ?
C. R. - « Notre campagne radio en trois vagues (mars, mai et octobre) donne la parole à trois intervenants de la RHD : un restaurateur commercial, un restaurateur collectif et un élu. Ils disent pourquoi ils ont choisi la volaille française. Nous ne voulons pas stigmatiser les consommateurs ou les décideurs de la RHD, mais sensibiliser ceux ne se sont pas posés la question de l’origine de la volaille qu’ils consomment hors de chez eux. Car nous sentons de plus en plus l’envie d’acheter et de consommer local. Selon notre sondage, neuf Français sur dix considèrent qu’il est important de trouver en RHF des plats préparés avec de la volaille française. Et aussi qu’on le leur dise. Sauf que cela ne se traduit pas toujours dans les actes d’achat des consommateurs et en RHD. »
Dans APVF, il y a P comme promotion. Faut-il les limiter en GMS comme le prévoit le projet de loi ?
C. R. - « Les campagnes promotionnelles sont nécessaires pour dynamiser les ventes et sont importantes en termes de volumes écoulés. La loi de modernisation des relations commerciales en préparation ne remet pas en cause ce principe, mais le niveau du rabais. C’est bien cela le problème. Trop baisser le prix brouille les repères du consommateur qui perd la référence du « vrai » prix. Il se demande ou le situer entre le prix du fond de rayon et celui de la promo. Nous espérons que cette disposition, ainsi que celle du seuil de revente à perte, apportera une meilleure cohérence. »
Avez-vous une inquiétude sur la sortie des Britanniques de l’Union européenne ?
C. R. - « Oui, nous avons des craintes, mais bien malin celui qui pourra prévoir les conséquences du Brexit. Le Royaume-Uni importe beaucoup de volailles des pays tiers, mais aussi de l’UE dont la France, de l’ordre de 500 000 t. Ces flux baisseront-ils ? Comment seront-ils redirigés au sein de l’UE ? Que deviendront les quotas européens des pays tiers sans le Royaume-Uni ? D’où encore l’intérêt de communiquer pour souligner la différence de nos volailles françaises. »
« Le consommateur dit oui à la volaille française »

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