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Damien Blot anticipe ses plantations

En prévision de la construction d’un troisième poulailler, Damien Blot a implanté une double haie pour éviter les nuisances visuelles et olfactives.

Encadré de haies bocagères, dans un parc d’arbres et de pelouses, le site de Damien Blot est déjà admirablement boisé et entretenu. Après y avoir été salarié pendant 5 ans, l’éleveur a repris en 2016 l’exploitation de deux poulaillers de 980 et 1 147 m2 ainsi que l’habitation, à La Rouge dans l’Orne, dans le parc naturel du Perche. Une partie de sa ferme est classée aux Bâtiments de France. La construction l’an dernier d’un hangar à compost, pourtant bardé de bois avec une toiture de couleur ardoise, mais situé en bord de route départementale, lui a valu quelques remarques de son voisinage. Aussi a-t-il décidé de prendre les devants pour son projet de construction d’un troisième bâtiment de 1 430 m2 en anticipant son aménagement paysager. Suivant les conseils de la chambre d’agriculture et du service environnement de LDC Amont, il a planté une double rangée de haies bocagères tout le long de la parcelle, actuellement cultivée en maïs. La plantation s’est déroulée sur une journée l’hiver dernier. Cartons d’invitation à l’appui, l’éleveur a proposé à son voisinage d’assister aux plantations voire d’y participer. « Cette démarche a été bien perçue », se réjouit Damien Blot. Une trentaine de personnes étaient présentes dont des éleveurs et des techniciens de son groupement Huttepain Aliments, venus se former aux techniques de plantation.

Une douzaine d’essences réparties aléatoirement

Les 375 mètres linéaires de plants (750 mL au total) démarrent à quelques mètres de l’habitation puis encadrent la parcelle jusqu’à la route, englobant la station de compostage. « Les deux lignes de plants sont séparées de 2 mètres avec des plants à chaque mètre, disposés en quinconce et alternant de façon aléatoire des hauts jets (un tous les 10 mètres), des moyens et bas jets », détaille l’éleveur. « À terme, cette double haie créera un même ensemble bocager, suffisamment épais et haut pour faire écran des nuisances visuelles mais aussi de bruit et d’odeur », explique Sophie Pattier, de LDC Amont. L’élevage se situe en fond de vallée en amont d’un cours d’eau, une situation topographique qui crée un effet brouillard maintenant les odeurs. « L’objectif est d’élever la haie au-delà de 7 mètres pour bloquer les poussières. Cela fera effet d’ici cinq ans. »

Côté habitation, lorsque l’effet brise-vent sera suffisant, l’éleveur pourra supprimer l’ancienne haie de thuyas, moins esthétique.

Une subvention du conseil départemental de l’Orne

Pour bénéficier d’une subvention d’1 euro par mètre linéaire spécifique à la zone du Perche, l’éleveur a planté une douzaine d’espèces locales, pour favoriser la biodiversité, et a utilisé un paillage biodégradable (feutre essentiellement et copeau de bois).

L’espace entre les deux lignes de haies est suffisant pour permettre le passage d’un tracteur tondeuse. Une fois réalisées les tailles des deux premières années, primordiales pour favoriser le recépage et l’effet brise-vent, l’éleveur n’aura plus à intervenir sur la haie, la laissant prendre une apparence plus naturelle.

Le site totalise 1 000 mètres de haies et de nombreux arbres isolés. D’ici quinze ans, ils pourront être exploités pour de la plaquette de bois. L’éleveur projette d’investir dans une chaudière pour ses poulaillers et sa maison.

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