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Assemblée générale Anvol
Volailles : conserver la cohérence entre rêve du citoyen et achats du consommateur

Lors de son assemblée générale d’Angers, jeudi 8 juillet, l’interprofession des volailles de chair Anvol a creusé la question des modes d’élevage car si le poulet sort des bâtiments, il coûte plus cher notamment car il mange plus et plus longtemps…

© Danganhfoto (Pixabay)

Avec 2 % de Bio, 18% de Label Rouge, 6% de certifié, 16% de standard ++ et 49% de standard sans oublier les 8% de poulet export, la production française de poulet de chair est déjà bien segmentée. « Mais, explique Anne Richard (directrice d’Anvol,) lors de l’Ag de l’interprofession de la volaille de chair, jeudi 8 juillet, la segmentation est en forte évolution depuis dix ans et pour de nombreuses années encore ».

Elle illustre ce constat avec les résultats d’une étude réalisée l’institut technique, l’Itavi : en 2030, le bio pourrait atteindre 5% et le poulet export rester assez stable vers 7% mais tout le corps des rayons serait chamboulé avec une grande porosité entre segments : continuité entre Label Rouge et certifiés sortant à l’extérieur (european chicken commitment) qui pèseraient un quart de la production, modes de productions intermédiaires avec le certifié qui ne sort pas (29%) et une montée en gamme du standard (lumière dans les bâtiments et moindre densité) pour les 34% restant.

Avec son AG consacrée aux modes d’élevages et aux pressions des ONG dans différents pays de l’UE, Pays-Bas et en Pologne notamment, l’Anvol a fait passer plusieurs messages dont un oui aux évolutions des modes d’élevage mais un non aux pressions des activistes dont l’agenda porte avant tout la suppression de toutes les formes d’élevage. Le choix des professionnels est de monter en puissance grâce à des prises de paroles de fond (communication positive) et des réactions préparées et rapides lors d’attaques ciblées.

Laisser le choix aux consommateurs

En France comme en Pologne, les acteurs des filières ne souhaitent pas que le modèle retenu aux Pays-Bas se généralisent : chez nos partenaires hollandais, toute la distribution a en effet signé pour que d’ici 2023, au pire 2025, toutes les volailles soient produites dans un standard + (1 étoile). « Comme on l’a déjà vu en 2014/2015 lors du passage aux volailles à croissance lente, si le consommateur n’a pas le choix, il paiera plus sans se détourner de la volaille », estime pourtant Mark L. Den Hartog, secrétaire général de l’association néerlandaise des abattoirs de volailles (Nepluvi).

Mais tant Gilles Huttepain (président de la FIA) que Jean-Michel Schaeffer (président CFA et Anvol), estiment que le consommateur doit avoir le choix, surtout pour le poulet du quotidien tant en restauration qu’en produits élaborés. « Il ne faut pas s’éparpiller dans des segments avec des surcouts qui ne sont pas répercutés », assure J.M. Schaeffer quand G.Huttepain insiste : « il ne faut pas laisser les frontières ouvertes à tout vent en nous imposant des contraintes et en négociant des tonnes de poulets à droit réduits contre des voitures ou des avions dans des accords internationaux ».
Pour Paul Lopez, président de l’Avec (association européenne des volailles), la vigilance doit être quotidienne : ainsi, les anti-viandes ont tenté de faire interdire le soutien financier de l’UE aux campagnes de promotion des viandes.

 

 

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