Solaris, un blanc précoce pour des vins fruités

Année d’obtention 1975

Obtenteur université de Freiburg

Pays d’obtention Allemagne

Parents GM 6493 x Merzling

Couleur blanc

Surface cultivée en Europe moins de 200 ha (Allemagne, Belgique, Italie, Suisse, Autriche…)

Résistance très bonne sur mildiou, bonne sur oïdium

Architecture de résistance monogénique

Précocité très précoce

Potentiel de production élevé

Profil sensoriel fruité. Arômes de banane, notes exotiques, noisette

Impression générale bonne

Diffusion Pépinières Calmet en France, divers pépiniéristes en Suisse, Belgique, Allemagne

Attention à la sensibilité au botrytis

D’origine allemande, solaris est une variété qui offre une très bonne résistance au mildiou, mais qui doit être surveillée sur oïdium, « un ou deux traitements étant parfois nécessaires », souligne Valérie Didier de la chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales, qui suit cette variété depuis deux campagnes sur deux parcelles du département. Les grappes sont de taille moyenne et allongées, avec des grains moyens, peu serrés, qui deviennent dorés à maturité. Cette variété est en revanche sensible au botrytis.

Une variété adaptée aux vignobles septentrionaux ou d’altitude

Très précoce, la variété supporte assez bien les froids hivernaux. Au Domaine de Chambleau, à proximité de Neufchâtel en Suisse, Louis Philippe Burgat l’a implantée sur une parcelle tardive à 500 m d’altitude et plutôt à l’ombre l’après-midi, avec une récolte dès fin août en 2018.

Au Domaine du Chenoy en Belgique où elle est cultivée depuis plus de quinze ans, le débourrement est précoce, vers la mi-avril, avec une récolte vers la mi-septembre. Dans le sud de la France, « les parcelles de solaris ont été vendangées dès le 25 juillet en 2017 et le 30 juillet en 2018 », observe Valérie Didier. Solaris est par ailleurs une variété vigoureuse et productive (jusqu’à 10 à 12 t/ha), sensible certaines années à la coulure et au millerandage.

Des vins fruités avec une belle acidité

Solaris donne des vins au bouquet fruité, avec des arômes exotiques de lychee, mangue ou encore ananas. « C’est une variété sensible à la réduction, souligne Louis Philippe Burgat, un vieillissement en fût de chêne est d’ailleurs particulièrement adapté. » Chez lui, solaris est parfois vendangé début octobre pour obtenir « un vin mœlleux avec une belle acidité » précise le vigneron.

En 2018, compte tenu de la météo très sèche, il a préféré le vendanger fin août pour élaborer un vin blanc plutôt adapté à apéritif. En Belgique, Pierre-Marie Despatures, du Domaine du Chenoy, apprécie l’aspect très fruité du solaris, et l’assemble avec d’autres cépages résistants comme le johanniter et le bronner.