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Roussillon : vers des départs de l’interprofession ?

Le cru banyuls se pose la question de quitter l’interprofession des vins du Roussillon d’ici à fin 2024. Et l’IGP côtes catalanes pourrait lui emboîter le pas.

Le syndicat du cru banyuls collioure entend mener une consultation au sein de son appellation pour savoir s'il reste adhérent, ou non, à l'interprofession.
Le syndicat du cru banyuls collioure entend mener une consultation au sein de son appellation pour savoir s'il reste adhérent, ou non, à l'interprofession.
© Y. Kerveno

Le Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR) connaîtra-t-il les mêmes déchirements que son voisin languedocien ? Si rien n’est encore acté, la pression monte à Perpignan où le cru banyuls collioure votera à la fin de l’année, après avoir étudié le dossier de près, son maintien ou non dans l’interprofession. « Quand on parle du Roussillon, on ne parle jamais de banyuls ni de collioure et nous avons dans notre cru une stratégie différente de celle des vins du Roussillon. On ne peut pas bâtir une stratégie sans savoir combien le CIVR voudra bien nous retourner de nos cotisations l’année suivante », justifie Romuald Peronne, président du cru de la côte Vermeille.

 

 
Romuald Peronne, président du cru banyuls collioure, qui envisage de quitter le CIVR.
Romuald Peronne, président du cru banyuls collioure, qui envisage de quitter le CIVR. © Y. Kerveno
Ce dernier cotise à hauteur de 4 euros par hecto soit, pour la dernière campagne, un peu plus de 110 000 euros. Il entend donc mener une consultation au sein de son appellation pour ne pas léser des entreprises qui bénéficieraient individuellement du soutien du CIVR pour leurs opérations de marketing. « Nous devons voir aussi dans quelles mesures nous sommes capables d’assumer certaines tâches mutualisées, comme la gestion de DRM par exemple, avant de demander une résiliation à titre conservatoire », poursuit-il.

 

Un mouvement qui pourrait faire tache d’huile

Président du CIVR, au titre du négoce, Stéphane Zanella balaye d’un revers de main les arguments de la côte Vermeille. « Banyuls, qui cotise bien moins que les autres appellations du Roussillon, n’a pas accepté le rééquilibrage entre produits que nous avons proposé. Nous avons donc mis les efforts du CIVR à leur endroit à hauteur de ce qu’ils cotisent… », expose-t-il. Avant d’enfoncer le clou : « les relations entre banyuls et le CIVR ont toujours été compliquées, mais considérer que le cru puisse vivre tout seul, avec ses difficultés économiques et le contexte qui est celui des vins aujourd’hui est tout simplement grotesque », assène-t-il.

Quoi qu’il en soit, la volonté affichée des vignerons de banyuls pourrait faire tache d’huile. L’assemblée générale de l’IGP côtes catalanes qui doit se tenir le 23 février devrait débattre de la question. Avec les mêmes griefs : invisibilité de l’IGP dans les actions menées au nom du Roussillon et une stratégie interprofessionnelle jugée inadaptée.

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