« Plus de stabilité et moins de casse avec les Pneutrac »
En Charente-Maritime, Cédric Rougier est équipé de deux tracteurs chaussés en pneumatiques Trelleborg Pneutrac. Il nous décrit les atouts de cette monte spéciale.

« Dans les argiles profondes et humides, la conduite est devenue beaucoup plus sereine avec les Pneutrac. » Vigneron à Sonnac, en Charente-Maritime, Cédric Rougier est très satisfait de son investissement en pneumatiques à profil en oméga, lorsqu’il a acquis son tracteur New Holland T4.100 N de 100 chevaux en 2020. « J’ai découvert l’existence de ces pneus un peu particuliers dans la presse, se souvient le vigneron. À l’époque, seul New Holland proposait ces pneumatiques au catalogue. Je me suis laissé tenter par l’expérience et me suis rapproché d’un concessionnaire de la marque. » Il faut préciser que sur la quarantaine d’hectares de l’exploitation, Cédric Rougier dispose de quelques hectares (principalement des argiles lourdes et un peu de sables) qui sont régulièrement humides et peu portants, notamment en début de saison. « Quand on intervenait avec le tracteur dans des conditions fraîches, c’était toujours stressant, se remémore-t-il. On défonçait tout. Le tracteur s’embourbait et il fallait appeler le voisin pour qu’il vienne avec son tracteur nous sortir de ce mauvais pas. » Dans ce genre de situation, les traitements, indispensables, avec le pulvérisateur Berthoud Win’Air de 1 500 litres, pourtant équipé d’un double essieu, n’étaient pas une partie de plaisir.
Éviter bien des sueurs froides
L’essai des Pneutrac va s’avérer concluant. Le profil avec des flancs creusés vers l’intérieur permet d’avoir des flancs qui s’écrasent davantage qu’un pneumatique classique, augmentant par conséquent la longueur d’empreinte et la surface en contact avec le sol. « Dans les argiles humides, les Pneutrac s’enfoncent de 5 centimètres maximum, apprécie Cédric Rougier. C’est autant d’ornières profondes en moins à reboucher par la suite. » Les Pneutrac marquent en profondeur uniquement dans les sables humides ou à la suite de très fortes précipitations.
Outre le plus grand respect du sol, le vigneron apprécie la bonne tenue de cap avec ces nouveaux pneumatiques. « Avant, en conditions difficiles, le tracteur chassait de droite à gauche, indique-t-il. C’est dans ces situations qu’on cassait des descentes de rampe ou qu’on abîmait le palissage et la vigne. Avec les Pneutrac, le tracteur file droit. Ça rend la conduite beaucoup plus sereine. »
L’empreinte plus longue permet une meilleure traction
L’augmentation de la longueur d’empreinte a également un effet bénéfique sur la traction en conditions fraîches. Le fait de moins s’enfoncer réduit la résistance au roulement et la plus grande surface en contact avec le sol améliore l’adhérence. « Le tracteur patine beaucoup moins, se réjouit Cédric Rougier. C’est un vrai bulldozer. J’ai vu les deux essieux du pulvérisateur traîné bloqués par l’accumulation de boue et le tracteur continuer à avancer en traînant l’appareil. » La bonne traction se confirme en conditions plus sèches. « Avec le déchaumeur à disques Agrisem dimensionné pour les vignes de 3 mètres, plante-t-il, quand ça devient difficile de rentrer dans le sol, la traction est là. »

Revoir la pulvérisation de début de saison
Désormais, c’est la monte du pulvérisateur qui est devenue le facteur limitant lors des printemps humides. « Je me demande s’il ne serait pas plus opportun d’équiper mon pulvérisateur d’un essieu unique équipé de Pneutrac, plutôt qu’un essieu double mais chaussé comme il l’est aujourd’hui », s’interroge le vigneron. Il s’est équipé en 2024 d’un pulvérisateur porté doté d’une rampe oscillante Wulp de Praysbee à six faces. Il n’aurait probablement pas fait le choix d’un appareil porté, s’il était resté en pneumatiques standard.
Résistant à l’usure
Disposant d’un parcellaire assez éclaté, s’étalant dans un rayon de dix kilomètres autour du siège de l’exploitation, Cédric Rougier a un bon recul quant à l’usure des pneumatiques, notamment sur la route. Affichant 2 150 heures, les Pneutrac du T4.100N montrent une usure encore modérée. « Ils feront 5 000 heures sans problème, assure Cédric Rougier. En comparaison, sur mon petit tracteur standard, les pneus avant sont morts au bout de 1 200 heures. »
Une très grande stabilité
Sur la route comme au champ, le vigneron a constaté un gain certain de confort avec l’arrivée du tracteur T4.100N équipé de Pneutrac. « Mais le tracteur est aussi doté d’un pont avant suspendu, ce qui n’était pas le cas du tracteur qu’il a remplacé, nuance-t-il. Difficile donc de dire si le confort supérieur est dû aux pneus, à la suspension ou à la combinaison des deux. » Si les flancs creusés peuvent laisser craindre des mouvements de cisaillement latéral dans les courbes, Cédric Rougier se montre rassurant. « Il est hyperstable dans les virages. Les pneus ne s’écrasent pas. Je crains plus pour le chargement d’engrais (par risque de perte par-dessus la caisse) que pour la tenue de route du tracteur. »

Un surcoût vite amorti
Au regard des nombreux bénéfices des Pneutrac, Cédric Rougier a à nouveau investi dans ces pneumatiques lors de l’acquisition d’un tracteur New Holland T4F en 2024. « Sur la facture, les quatre Pneutrac représentent un surcoût de l’ordre de 6 500 euros, prix catalogue, auquel il faut déduire la remise, détaille le vigneron. Mais quand on considère les économies réalisées, les casses évitées – une descente de rampe chiffre entre 2 500 et 7 000 euros selon la technologie – ainsi que la longévité de ces pneus, le retour sur investissement est vite atteint. Sans compter la tranquillité d’esprit. »
Attention au sous-gonflage
Le Pneutrac de Trelleborg embarque la technologie VF, qui permet de supporter 40 % de charge supplémentaire, à vitesse et pression égales, qu’un pneu classique de même dimension. Ou d’abaisser la pression de 40 % à charge et vitesse égales. En outre, son faible volume d’air permet d’augmenter et d’abaisser plus rapidement la pression. À 10 km/h, l’abaque donné par Trelleborg permet de baisser la pression jusqu’à 0,6 bar. Cédric Rougier reste cependant prudent et veille à ne pas trop réduire la pression pour ne pas risquer d’abîmer la structure du pneu, notamment à l’avant où la hauteur de flanc est faible. Il préfère surestimer le poids à l’essieu, notamment quand il attelle un outil à l’avant avec un porte-à-faux important comme le broyeur, et légèrement surgonfler.