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Onze destinations majeures pour exporter ses vins

À la lumière des informations de l’étude Wine Trade Monitor (1) de la Sopexa et de Business France, nous avons sélectionné onze pays offrant des perspectives intéressantes pour les vins français.

Après un recul en 2020, la valorisation des vins français exportés repart à la hausse en 2021. Les vins tranquilles AOP et les effervescents retrouvent une forte dynamique.
Après un recul en 2020, la valorisation des vins français exportés repart à la hausse en 2021. Les vins tranquilles AOP et les effervescents retrouvent une forte dynamique.
© Infographie Réussir

En Allemagne, des vins de cépages souples

L’étude prospective Wine Trade Monitor 2021 de la Sopexa souligne une forte préférence nationale. Les professionnels citent en tête Rheinhessen, Pfalz et Baden comme origines de blancs dont les ventes vont progresser le plus dans les 24 mois. Pour les bulles, le sekt devance le prosecco et le crémant. La concurrence italienne est forte. Pour les rosés, les professionnels sont 59 % à miser sur le développement de la Provence dans leurs commercialisations, mais ils sont 52 % à pencher vers les rosés italiens.

Pour les vins rouges, le Languedoc est en tête mais talonné par les Pouilles. Le cépage pinot gris (grauburgunder) a le vent en poupe ainsi que le primitivo. La tendance est aux vins « souples, aromatiques, faciles à boire, indiquant leurs cépages » souligne Mélanie Rouchy, de la Sopexa Düsseldorf. Elle rappelle que le repas n’est pas un moment clé de consommation, le vin étant plutôt bu en apéritif ou après le dîner, en boisson plaisir.

La Belgique mise sur les vins du Languedoc

Selon l’étude de la Sopexa, les professionnels belges estiment que les catégories vins bio, régionaux, premium et rosés vont progresser dans les deux ans à venir. Le Languedoc est en tête des origines considérées comme prometteuses, pour les rosés mais aussi pour les vins blancs et les rouges.

Du côté des effervescents, le champagne devance le cava, puis le prosecco. Business France observe que le sans alcool, déjà bien implanté dans la bière, se développe pour les spiritueux et les mousseux.

Au Canada, des perspectives pour les vins bio

La pandémie a encouragé la demande de vins bio ou engagés sur le plan environnemental. 58 % des professionnels interrogés par le Wine Trade Monitor placent les vins bio en tête des catégories dont les ventes vont le plus se développer dans les 24 mois, devant les vins rosés et naturels.

Ils croient au potentiel de l’origine des blancs de Loire, devant ceux du Languedoc et de Vénétie. Pour les rouges, les provenances les plus citées sont diverses : Languedoc, Côtes du Rhône, Toscane, Douro et Bordeaux. Même constat de variété pour les effervescents, où le prosecco devance le cava et le crémant. Pour les rosés, la Provence est la plus mentionnée devant le Languedoc, les rosés italiens et autres rosés français.

En Chine, priorité aux marques et aux valeurs sûres

Les professionnels interrogés par la Sopexa expriment une recherche de repères : ils estiment que les vins régionaux, de marque (hors MDD) et de cépage devraient se développer au sein de leurs ventes des 24 prochains mois. Même constat par couleur : la Bourgogne est en tête pour les blancs, Bordeaux pour les rouges, la Provence pour les rosés. Chez les effervescents, on note la percée de l’asti spumante, beaucoup plus cité que le cava et le champagne.

Côté cépage, les sondés sont 64 % à parier sur la progression des vins issus de cabernet sauvignon. Business France pointe l’émergence des jeunes générations « en quête de références plus légères et fruitées ».

Aux États-Unis, la canette jugée prometteuse

Selon le Wine Trade Monitor, 45 % des professionnels croient en une hausse de leurs ventes de vins bio dans les 24 prochains mois. Ils sont aussi 50 % à miser sur un essor du vin en canette.

Trois origines françaises sont en tête pour les rouges appelés à progresser le plus dans leurs ventes : Bordeaux, Côtes du Rhône et Beaujolais. Pour les blancs, la Loire est autant mentionnée que le vinho verde portugais et les blancs de Vénétie, suivis du Languedoc et de Marlborough (Nouvelle-Zélande). Pour les rosés, la Provence est en tête mais les rosés italiens sont au deuxième rang. Du côté des bulles, le prosecco (58 %) domine les champagne, crémant et cava, tous cités par 50 % des sondés. Business France souligne que le cépage continue d’être le principal critère de sélection lors de l’achat d’un vin.

Au Japon, les vins nature ont la cote

Les professionnels japonais interviewés par la Sopexa se distinguent en étant les plus nombreux à citer les vins naturels (38 %) comme étant la catégorie appelée à se développer le plus dans leurs ventes dans les deux ans. Ils misent aussi sur les vins bio (36 %) et légers en alcool (22 %). L’axe santé est donc important.

Les origines jugées prometteuses font la part belle à la France. Pour les blancs, la Bourgogne est en tête devant le Languedoc et l’Alsace. Du côté des rouges, Bourgogne, Bordeaux, Languedoc sont les plus mentionnés, devant Napa Valley. Pour les rosés, Provence et Languedoc devancent nettement les rosés italiens. La famille des effervescents fait exception : le cava espagnol est beaucoup plus évoqué que le crémant et le prosecco.

Aux Pays-Bas, une forte attente de vins bio

58 % des acheteurs interrogés par le Wine Trade Monitor estiment que les vins bio vont se développer dans leurs ventes dans les deux ans. Les origines vues comme ayant du potentiel montrent un marché très challengé : les blancs languedociens sont suivis par ceux de Loire et de Rueda (Espagne) ; les rouges du Languedoc sont talonnés par ceux des Pouilles et du Piémont ; le cava est presque autant nommé que le champagne. Les origines les plus citées sont en revanche toutes françaises pour les rosés : Provence et Languedoc au coude à coude, loin devant les « autres rosés français ». Business France observe une progression des vins peu ou pas alcoolisés.

Au Royaume-Uni, les rosés et les bulles dynamiques

D’après l’étude Sopexa, 58 % des professionnels misent sur l’essor de leurs ventes de vins bio dans les deux ans. Ils sont 39 % à croire au potentiel des vins en canette. Pour les blancs, ils placent le Languedoc devant la Vénétie (Italie) et Casablanca (Chili), puis la Loire. « Les rouges de Mendoza se sont imposés pour les occasions courantes », note la Sopexa. Ils devancent ceux du Languedoc, Beaujolais, Bordeaux et Côtes du Rhône.

Les trois origines de rosé jugées les plus prometteuses sont toutes françaises : Provence, Languedoc, « autres rosés français ». Les sondés citent les crémants presque autant que les effervescents britanniques, et ce, devant le champagne. Business France observe que la consommation de vin a tendance à baisser mais que certains marchés de niches sont en croissance : rosés, effervescents, faible teneur en alcool, vegan.

(1) Le Wine Trade Monitor de la Sopexa est une étude prospective qui interroge des importateurs, grossistes, agents, distributeurs… dans huit pays sur leurs perspectives de ventes de vin dans les deux prochaines années. La 9e édition a été réalisée en juillet-août 2021 auprès de 1044 professionnels d’Allemagne, Belgique, Canada, Chine, États-Unis, Japon, Pays Bas et Royaume-Uni.

Trois marchés à prioriser en 2022

Dans son livre blanc « Agro, où exporter en 2022 ? », Business France pointe ces trois destinations comme ayant un potentiel de développement pour les vins français.

Australie

Consommé par 41,3 % des Australiens, le vin est à nouveau la boisson alcoolisée la plus appréciée, note Business France. Les achats de bière sont aussi dynamiques. L’agence prévoit toutefois une diminution de la consommation d’alcool par habitant au cours des cinq prochaines années, sous l’effet d’une sensibilisation croissante à la santé mais une tendance à privilégier la qualité sur la quantité, favorable au positionnement premium des vins français.

Corée du Sud

La Corée du Sud importe davantage de vin, à la faveur d’une occidentalisation des modes de vie. Le vin répond à l’orientation vers des produits plus qualitatifs et à faible teneur en alcool. Son essor est soutenu par une montée en gamme de l’offre des bars et restaurants. La pandémie a également encouragé la consommation à domicile, notamment chez les jeunes de 20-30 ans, pour qui le vin est désacralisé, vu comme une alternative à la bière. Les Coréens s’approvisionnent dans les magasins de proximité dont certains se spécialisent dans les vins et spiritueux.

Suède

La dynamique est favorable pour les vins français. Les importations de vins et spiritueux ont encore gagné 1 % en valeur sur la période juillet 2020/juin 2021 par rapport à juillet 2019/juin 2020, malgré le contexte pandémique. La France est le premier fournisseur en valeur. Les vins bio prennent une part croissante sur ce marché. Ils représentent désormais 22 % des ventes.

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