« L’Ovoïd est léger, je peux le déplacer toute seule »

Insatisfaite par l'élevage sous bois, Alix David, vigneronne au Château de Terride, dans le Tarn, a troqué ses barriques pour les cuves ovoïdes en polymère de la société Wine & Tools. Elle se dit conquise par ces contenants faciles à manipuler qui respectent le fruité de ses vins.

Publié le 5 mai 2021 - Par Rédaction Réussir

Outre l'impact sur le fruité des vins, Alix David, vigneronne au Château de Terride, dans le Tarn, apprécie l'aspect de pouponnière que donne les cuves en forme d'oeuf à son chai.

« J’ai élevé mes vins en barriques pendant près de vingt ans mais j’ai toujours eu l’impression de mal maîtriser ce que je faisais. J’ai toujours préféré mes vins fin malo ; en sortie d’élevage je trouve que le boisé gomme le fruit, peu importe le type de chauffe. Je cherchais donc une alternative qui me permette de continuer à micro-oxygéner mes vins mais sans boiser. C’est mon œnologue conseil qui m’a parlé des cuves en polymère de la gamme Ovoïd de Wine & Tools. J’ai acheté mon premier œuf de 11,25 hl en 2017 pour ma cuvée Diva, un gaillac rouge 100 % syrah. Et j’ai été convaincue pour plusieurs raisons. Déjà parce qu’il est petit et léger donc je peux le déplacer toute seule. Ça c’est important pour moi car je ne fais pas la vinification et l’élevage dans le même bâtiment. Donc j’ai un peu de manutention. Et puis ce n’est pas fragile donc je ne suis pas obligée de prendre tout plein de précautions à chaque fois que j’y touche. Il faut juste bien le caler au niveau du socle pour que ce soit stable.

J’apprécie aussi le fait que le contenant ne boit pas le jus ; au contraire, il faut limite faire attention à ce que ça ne déborde pas en hiver. Et sur le profil j’arrive enfin à atteindre ce que je cherche : un vin concentré, un fruit gourmand, croquant et des tanins très souples. Je suis vraiment en harmonie avec mes vins, et c’est avec un immense soulagement que je me suis débarrassée de toutes mes barriques. Je possède maintenant 14 œufs et je teste cette année pour la première fois ces contenants sur mon blanc. Pour l’instant le résultat est très intéressant.

Avec toutes ces cuves, le chai prend une allure de pouponnière et lorsqu’on le fait visiter, ça interpelle. C’est un vrai sujet de discussion avec nos clients. Je vais d’ailleurs peindre le socle en rose fuchsia en rappel de la couleur des murs du chai. C’est ce qui est bien aussi avec ces contenants moins traditionnels : on peut s’amuser. Et puis pour moi ça reste le meilleur rapport qualité prix. À 1 800 € HT l’œuf, ça vaut vraiment le coup."